E11 Voyage à vélo et masto avec Émeline Parizel
Ep. 11

E11 Voyage à vélo et masto avec Émeline Parizel

Episode description

Dans cet épisode je reçois Emeline Parizel qui vient nous partager son aventure avec Olympe jusqu’à Athènes. Un épisode Vélo Masto, entre défi et lâcher-prise et qui a nécessité beaucoup de persévérance pour l’enregistrer !

Le lien vers le compte Masto d’Emeline est https://piaille.fr/@emeline . Le lien vers le livre Emeline et Olympe est https://fr.ulule.com/emeline-velo-paris-athenes/. Bonne écoute !

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Speaker1 Bonjour, je suis Alexis Nicolas. Dans ce podcast, je vous propose de partir avec moi en quête de sobriété. Pour en finir avec la démesure de notre époque et pour vivre dès maintenant, dans le futur. Mais en tant qu'ingénieur, salarié, homme, blanc, cis, hétéro, la sobriété, ben c'est pas gagné. Et oui, l'attrait pour la démesure affecte avant tout les personnes privilégiées. Épisode après épisode, théorique ou pratique, je mène l'enquête avec mes invités. Bonne écoute !

0:45

Speaker0 ...

0:47

Music

0:57

Speaker0 Salut Emeline ! Salut Alexis !

0:59

Speaker1 Ça fait plaisir de te voir, et ce coup-ci je peux dire de te voir, puisqu'on se voit en présentiel, parce que pour la petite histoire, c'est qu'on a déjà enregistré cet épisode ensemble, à distance, et on a eu quelques petits soucis et difficultés techniques, et puis on se dit, tiens, prenons le plaisir de se croiser en présentiel, Donc là, on se voit vraiment et donc ravi de te revoir, même si c'est la première fois pour nos auditeurs et auditrices.

1:21

Speaker0 Et ravi également. C'est chouette de se voir en présentiel, effectivement.

1:25

Speaker1 C'est ça, ça dépasse un petit peu la platitude de l'écran. Donc, Emeline, tu es chef de projet web et autrice de Emeline et Olympe. Mais qui est Olympe ?

1:37

Speaker0 Alors, Olympe, c'est ma plus grande compagne de voyage. Elle partage mes joies, mes doutes, mes peurs, mes colères. Elle a eu un an le 8 mars dernier. Elle va avoir 10 000 kilomètres au compteur cette semaine normalement. Et donc, par là, je ne désigne pas un être humain, je désigne mon vélo. Mon vélo que j'ai appelé Olympe pour deux raisons. Pour la première raison, parce que c'est le vélo que j'ai acheté pour aller en voyage à vélo de Paris jusqu'à Athènes. Et deuxièmement, en référence à Olympe de Gouges, puisque j'ai eu ce vélo le 8 mars, journée internationale des droits de la femme. Et Olympe de Gouges étant la rédactrice de la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne en 1791, c'était un beau clin d'œil.

2:21

Speaker1 Excellent, excellent. Qui est Olympe, mais qui es-tu aussi, si tu peux nous en dire un petit peu plus, puisque j'ai dit très très vite. Mais est-ce que tu peux nous en dire un petit peu plus sur toi ?

2:28

Speaker0 Oui, alors je suis une femme de 35 ans, je vis en région parisienne et j'aime bien me décrire comme quelqu'un qui aime créer du lien et peut-être comme une exploratrice engagée et un peu hyperactive.

2:41

Speaker1 Un peu hyperactive, vous avez été rentrée de vélo il y a peu de temps, non ?

2:45

Speaker0 Alors oui, c'est vrai. Moi ça, c'était des vacances.

2:48

Speaker1 C'était des vacances, d'accord, donc ça ne rentre pas dans l'hyperactivité.

2:50

Speaker0 J'imagine que ça rentre comme tout parce qu'il n'y a que 24 heures dans une journée et quand on fait beaucoup de vélos et qu'on a une vie professionnelle et des engagements associatifs, il faut faire rentrer tout ça dans les journées.

3:02

Speaker1 Donc, on va parler de vélo, beaucoup. Vous avez eu deux informations déjà. On va parler à travers ton expérience avec Olympe et cette aventure, puisque moi, j'avais surtout découvert ou j'étais suivie pendant ton aventure d'aller jusqu'à Athènes. Tu nous en as parlé tout à l'heure sur son nom. Donc, comment t'es venue cette idée folle d'aller en vélo de chez toi, donc de région parisienne jusqu'à Athènes ?

3:25

Speaker0 Alors, le premier élément de contexte que je dois donner, c'est que je ne prends plus l'avion depuis 2022. Et donc, aujourd'hui, j'envisage la mobilité un peu différemment. Donc, je te parlais d'engagement, je suis organisatrice de conférences TEDx à côté de mon travail. C'est du bénévolat. Et j'ai assisté au rassemblement d'organisateurs et organisatrices de conférences TEDx à Véronne. C'était un événement qui permettait de partager sur les bonnes pratiques comment on organise nos événements. Et à cet événement, j'ai rencontré Dimitris, organisateur de TEDx Athènes. Dimitris qui me dit « Emeline, juin 2024, sois la bienvenue à TEDx Athènes ». Et donc, moi, de lui répondre « Dimitris, je serais ravie d'être là, mais je ne prends plus l'avion ». Et il se trouve que je venais de faire mon premier voyage à vélo solo de dix jours dans l'année. Et je me suis dit « Pourquoi pas venir à vélo ? » Et c'était plus une boutade qu'autre chose. On a ri tous les deux. Et dans le bus du retour de Véronne vers Paris, je commence à regarder le nombre de kilomètres que ça représente. donc 3500 kilomètres.

4:28

Speaker1 Et le projet était en train de naître.

4:30

Speaker0 Et voilà, alors c'était une idée qui est devenue projet, projet qui s'est réalisé. Et ce que j'oublie toujours de préciser, c'est que cette conférence TEDx-Athènes n'a pas eu lieu en juin 2024. Je le savais avant de partir, je le savais au moment de planifier mon voyage, mais j'étais déjà en mouvement vers ce projet. Et du coup, j'ai maintenu, enfin, j'ai décidé de quand même partir, même si ça avait été décalé à l'automne. Donc, je n'ai pas vu la conférence. En revanche, j'ai eu un accueil, une sorte de standing ovation, si on peut parler. Enfin, Dimitris qui est venu m'accueillir, évidemment, à Athènes.

5:00

Speaker1 OK, excellent. Donc, même après annulation de TEDx, tu as quand même maintenu le projet. C'était devenu un projet en soi, quoi.

5:06

Speaker0 C'est ça, exactement. En fait, c'était plus un argument qu'autre chose. Et moi, j'avais envie de passer des vacances à vélo. Et donc, comme je l'avais dit, j'avais déjà fait du voyage à vélo. J'en avais fait deux, en réalité. Le premier, la véloscénie, donc c'est Paris-Mont-Saint-Michel, avec des amis. C'était des étapes de 60 km par jour, à peu près. sur quatre jours. Et l'année d'après, donc premier voyage à vélo solo cette fois, dix jours en France toujours, le long de la Via Rona. Donc moi, j'ai fait la partie Valence-Montpellier, mais elle commence bien avant. Pareil, tout plat, j'ai fait une très, très belle expérience. Et puis, bon, ben voilà, on fait dix jours de voyage à vélo et on se dit, ben 3500 km, c'est quoi ? C'est 40 jours ? Bon, ben c'est x4, allez go !

5:45

Speaker1 C'est que x4, go ! Donc c'est ton troisième voyage en vélo.

5:49

Speaker0 Oui, c'est ça. Et la première fois que je passais des frontières à vélo. Et que je sortais de France à vélo. Waouh !

5:56

Speaker1 Mais étaient tes vélos tafeuses avant ?

5:58

Speaker0 Alors, ça ne vient pas de nulle part, effectivement. Déjà, mon père m'a mis sur un vélo quand j'avais deux ans et demi, trois ans, le vélo à roulettes. Enfin, on est nombreux et nombreuses à avoir connu ça comme ça. Mais ça n'a pas été un coup de cœur pour moi, le vélo à cette époque-là. Et c'était surtout un moyen de déplacement. Pendant des années, j'ai même complètement arrêté le vélo. J'y suis retournée en arrivant à Paris quand Vélib est arrivé, parce que là, c'était quand même pratique pour me déplacer. Et puis, il y a eu cette fameuse période de grève, en région parisienne notamment, où je me suis décidée à acheter mon propre vélo. C'était un vélo d'occasion pour le vélo taf et mes déplacements du quotidien. Et je me rappelle de ce moment où je passe de... C'est une contrainte pour moi de prendre le vélo, à j'ai passé le cap de l'habitude et du nombre de jours. On parle de 20 jours, 30 jours, afin qu'une habitude soit ancrée. Ce n'était pas avec plaisir, c'était vraiment à contre-cœur au départ. J'avais un petit ami à l'époque qui prenait beaucoup le Vélib et il avait une carte Vélib d'ami, donc pour m'inciter à prendre le Vélib avec lui. Et moi, je ne comprenais pas pourquoi on faisait des trajets à Vélib alors qu'on pouvait les faire en métro. Donc, c'est vraiment pour lui faire plaisir. Et en réalité, maintenant, je le remercie parce que c'est aussi ça qui m'a permis de dépasser ce cap et de transformer la contrainte en habitude. Et cette habitude qui aujourd'hui est devenue plus qu'une habitude, c'est devenu... Quasiment tous mes projets de vacances aujourd'hui, je ne les imagine plus autrement mes vacances. C'est une vraie joie de prendre le vélo maintenant.

7:30

Speaker1 Super intéressant, on reviendra peut-être un petit peu sur tout ça, mais peut-être pour revenir sur ton voyage jusqu'à Athènes, qui était donc ton troisième grand voyage et ton premier voyage où tu passes les frontières à vélo. Donc un grand voyage qui remplace vraiment l'avion, mais par le vélo et pas par autre chose, ce que je trouve assez chouette comme expérience. Mais qu'est-ce que tu as appris pendant ce voyage ?

7:49

Speaker0 Alors, je savais que j'étais quelqu'un d'assez déterminé, mais ça m'a permis de prendre conscience encore plus de cette caractéristique, on va dire, de ma personnalité et trouver un équilibre entre cette détermination à atteindre mon objectif et en même temps le lâcher prise. Parce que j'avais donc cet objectif d'Athènes, mais je ne savais pas par quelle route j'allais passer exactement. Je ne savais pas combien de temps j'allais mettre exactement. Je ne savais pas où j'allais manger, où j'allais m'arrêter. Je ne savais pas si j'allais avoir des douleurs. C'était quand même des journées à 100 km de moyenne par jour. 100 km à vélo, je l'avais fait peut-être trois fois dans ma vie avant. Donc là, il ne s'agissait pas de le faire trois fois, il s'agissait de le faire 40 jours d'affilée. Au final, j'ai pédalé 39 jours, je me suis arrêtée un jour à Venise. Et donc, c'était un peu tous les jours jongler entre j'ai envie d'avancer parce que j'ai envie d'atteindre cet objectif et ah mais purée, je ne vais peut-être jamais repasser par ici. « Ah, ce serait bien de prendre le temps de visiter, de me reposer aussi, de profiter différemment. » Donc voilà, toujours une balance à trouver entre les deux.

8:53

Speaker1 Et qui c'est qui a gagné alors ? La détermination ? Le lâcher prise ? Ou comment ça s'est passé ? La négociation ?

8:58

Speaker0 Je pense que c'est la détermination que j'ai gagnée. Parce que quand on me demande aujourd'hui si j'avais envie de refaire ce voyage différemment, qu'est-ce que je changerais ? Je dis que je prendrais encore plus de temps parce que c'était un peu la course contre la montre. Il y a eu plusieurs moments dans le voyage où j'avais l'impression que j'allais manquer de temps. J'ai notamment rogné sur mes jours de repos parce que j'avais initialement imaginé cinq jours de repos, un par semaine à peu près. Et rognié sur le temps que je passais dans les villes. Moi, j'ai eu des coups de cœur pour certaines villes, notamment en Croatie. J'ai adoré Split, j'ai adoré Dubrovnik. Alors, j'ai adoré découvrir ces villes. Mais il y avait une petite voix dans ma tête qui me disait « Je n'ai pas envie de me résoudre à prendre le bus pour raccourcir ou à prendre le train. » Et j'ai quand même envie d'aller jusqu'à Athènes. Et j'ai aussi ce détour par le Mont Olympe, parce que le Mont Olympe, il n'est pas sur la trace. C'était trois jours aller-retour plus l'ascension. Et ça, je ne voulais pas faire de compromis là-dessus.

9:51

Speaker1 Donc, je vais y arriver à gagner.

9:54

Speaker0 Oui, c'est ça.

9:57

Speaker1 Du coup, il y a toute la question de se remettre en selle, peut-être le déclencheur. J'entends que tu nous l'as déjà un petit peu partagé. C'est l'invitation au défi qui a déclenché la folle aventure d'Emeline et Olympe pour aller à Athènes. C'est ça ou il y a eu d'autres déclics ?

10:10

Speaker0 Pour ce voyage-là en particulier, oui, c'est vraiment ça le déclic. Par contre, dans les voyages à vélo qui ont précédé, et notamment la vélocénie, enfin, qu'est-ce qui m'a mise au voyage à vélo ? En fait, c'est tout simplement un groupe d'amis, et c'est aussi le Covid, je pense. La période Covid et l'envie de s'échapper.

10:26

Speaker1 De sortir, et c'est là où tu commences à sortir de la ville et plus faire que le vélo taf, et c'est là où tu commences à avoir envie d'aller plus loin, plus loin, plus loin en vélo.

10:33

Speaker0 C'est ça, et découvrir d'autres aspects du vélo. On a tendance à beaucoup cloisonner les différentes pratiques du vélo. Il y a ceux qui se décrivent vélotaffeurs, il y a ceux qui se décrivent cyclo-voyageurs, cyclo-voyageuses, ceux qui font du cyclisme sportif, et même au sein de ces disciplines, ceux qui font du gravel, du VTT, de la route. Et en fait, il n'y a pas de raison, forcément, de cloisonner tout ça, parce que ça reste du vélo. Et même quand j'entends des gens me dire « Oui, oui, mais moi, je fais du vélo électrique, comme si c'était moins bien. » Mais ce n'est pas moins bien, en fait.

11:06

Speaker1 Moi, j'ai un vélo électrique et c'est essentiellement pour remplacer ma voiture, en fait, que j'ai un vélo électrique. Mais je ne savais pas qu'il y avait tout ce que tu dis là. Tu vois, gravel, je ne connaissais même pas les termes. Je découvre qu'il y avait autant de disciplines. Et toi, tu dis que tu fais du vélo et donc tu considères que tu pratiques tout ça ou que tu ne fais pas de différence ?

11:22

Speaker0 Il y a forcément une différence, mais aujourd'hui, je ne me sens pas limitée dans ces pratiques. Alors, si, par exemple, en VTT ou BMX, c'est du vélo un peu artistique, sportif, qui demande un certain équilibre, pour le coup, sur le vélo. Moi, j'en suis à débuter à faire du vélo sans les mains. Donc, je tiens à peu près cinq secondes. Donc, ça, effectivement, ce n'est pas aujourd'hui une discipline, une pratique vers laquelle je m'oriente. Mais bon, peut-être que demain, j'aurais envie de faire du vélo de descente. Tu sais, le vélo en montagne, on remonte par les montées mécaniques et puis on redescend à vélo. Moi, j'ai fait ça une fois avec mon père, ça m'a terrifiée. Je me suis dit, bon, c'est pas pour moi. Mais encore une fois, ça reste du vélo. Oui, oui, c'est ça. Le tandem aussi. Et c'est ça qui est chouette, c'est qu'en fait, c'est assez perméable. On peut partir du vélo-taf et arriver au cyclotourisme comme je l'ai fait, et voir au cyclisme sportif. Il y en a qui viennent du monde du cyclisme sportif et qui me disent, « Ah, Emeline, grâce à toi, j'ai découvert qu'on pouvait faire du vélo plus lentement en s'écoutant et en voyageant. » Donc, je trouve ça super chouette aussi de se dire « Il y en a d'autres qui partent du cyclisme sportif et qui vont vers le cyclotourisme.

12:35

Speaker1 » Oui, vraiment une variété de pratiques. L'autre question que je me posais, c'était la question des galères, parce que j'imagine quand même qu'en 40 jours, on va aller jusqu'à Athènes. Il y a des galères, en tout cas, j'imagine. Et c'est quoi ces galères que tu as rencontrées, si tu en as eues ? Et voilà, qu'est-ce qui s'est passé ? Qu'est-ce que t'en as appris ? Avec quoi t'es reparti de tout ça ?

12:53

Speaker0 J'ai eu assez peu de galères. J'ai beaucoup de reconnaissance sur la manière dont s'est passé ce voyage. Je trouve que la nature est magnifique et la nature humaine est belle aussi. Évidemment, on m'a beaucoup posé la question « t'as pas peur, t'es une femme qui voyage seule, t'as pas peur de te faire agresser, t'as pas peur de te faire voler ton vélo, etc. » Alors, est-ce que j'ai eu la chance de ne pas faire de mauvaises rencontres ? Je ne sais pas. Après, des galères, il y en a, mais j'avais systématiquement une petite prise de recul liée au fait que je me disais, ça va me faire quelque chose à raconter ce soir. Parce que je gardais quand même le lien de manière connectée via le réseau social Mastodon et via des liaisons directes avec ma famille, notamment, et les proches, pour les rassurer. Et donc, le fait de faire ce petit compte-rendu un peu tous les soirs, ça m'aidait à prendre du recul sur ce que je traversais. Parfois, oui, j'ai eu des moments de lassitude et des passages à vide, notamment en Albanie. J'ai ma trace qui m'a emmenée sur un sentier absolument impraticable. Donc là, j'ai plus poussé le vélo qu'autre chose. Bon, c'est pénible, mais ce n'est pas dramatique. Donc, j'en riais déjà en me disant « Oh là là, qu'est-ce que je vais raconter ce soir ? » Après, il y a eu la question du trafic dans les Balkans. Donc ça, j'étais un peu préparée. j'avais discuté avec des gens qui venaient de Serbie ou d'autres pays, des Balkans, et on m'avait dit attention, les voitures ne sont pas forcément habituées à avoir des vélos, les infrastructures ne sont pas présentes. J'ai beau avoir suivi de temps en temps l'euro vélo, je ne sais plus combien, qui suit les côtes, en fait il y a de vélo que le nom. Il n'y a pas de pistes cyclables, il n'y a pas d'infrastructures. Après, j'étais quand même encore hors saison, donc ça s'est bien passé pour moi. Enfin, je n'ai pas eu trop peur des voitures. Dans les autres galères, il y a les chiens dans les Balkans. Pas les chiens sauvages, ce ne sont pas les chiens errants, mais les chiens dressés par l'homme pour défendre un troupeau, une maison, un territoire. Ça, effectivement, mon pull s'en souvient et d'ailleurs, je l'ai avec moi. Donc, tu vas pouvoir voir le haillon qu'il est devenu.

14:53

Speaker1 Ah la vache ! Ah oui !

14:54

Speaker0 Vous avez la réaction en direct d'Alexis. C'est un chien de troupeau qui a mordu dans mon gilet. Il y a.

15:04

Speaker1 Un trou sur le gilet il l'a attrapé et ça a tiré.

15:08

Speaker0 C'est ça. À ce moment-là, j'avais cinq chiens autour de moi. Je traversais un troupeau de vaches. Évidemment, je ne recommande pas ça à tout le monde. J'aurais dû faire un détour, mais je n'ai pas trouvé par où passer. Donc, j'ai marché à côté du vélo. J'avais lu des articles sur comment se comporter dans ces cas-là. Donc, tu descends de vélo, tu marches à côté du vélo, tu parles aux chiens doucement. Et puis, évidemment, ça a grogné, ça a aboyé autour de moi. Là, il y en a un qui croque dans ma sacoche de sel. Je vois l'autre qui tire sur mon gilet à la hanche. Là, je me dis, bon, ce serait bien que ça ne se prolonge pas trop. Et finalement, au fur et à mesure que je m'éloigne du troupeau, je sème des chiens en cours de route qui finissent par me laisser tranquille.

15:43

Speaker1 Qui restaient sur le troupeau, pas toi.

15:46

Speaker0 Mais il y en a en France aussi. Régulièrement, des gens me disent, ah oui, moi, j'ai rencontré des chiens dans les Pyrénées. Je n'ai pas passé les meilleurs moments de ma vie. Il y a des réflexes à avoir et puis on peut se sentir en danger. C'est l'anecdote que je raconte le plus parce que finalement, à part ça, je n'ai rien connu de plus difficile. Déjà j'avais pris la décision de dormir en camping donc en camping ou sinon hôtel airbnb autres je n'ai pas fait de bivouac j'en ai jamais fait de ma vie c'est pas quelque chose que je voulais découvrir là toute seule pendant ce voyage j'ai trop besoin de dormir sur mes deux oreilles donc voilà c'est pas quelque chose qui m'a fait envie et donc forcément c'était plus rassurant enfin j'avais pas peur de faire des mauvaises rencontres à ce moment là et puis dans les dernières galères, je repense aussi au soir sans manger, puisque dans les Balkans, ça m'est arrivé surtout dans les Balkans, d'être hors saison, d'arriver tard au camping parce que je roulais tard le soir et d'être mal renseignée sur ce qui est encore ouvert et donc de me retrouver sans rien à me mettre sous la dent parce que les commerces sont fermés, les restaurants sont fermés et donc voilà, c'est les restes de sandwichs, de barres céréales, de pommes et de tout ce que je faisais.

16:55

Speaker1 Le lendemain, tu pars au moral, du coup, c'est vraiment le moral qui te fait repartir ou ça va après une...

17:00

Speaker0 Ça va. En fait, on est en Europe. Enfin, je ne suis pas dans le désert. Je savais que j'allais retrouver le lendemain matin un commerce à un moment ou à un autre. Donc voilà, à ce moment-là, je recharge mes batteries au sens figuré. Donc, dans ce voyage, honnêtement, vraiment une bonne surprise, entre guillemets. Et c'est marrant parce que ça m'arrive évidemment de rouler en région parisienne ou en France. Et j'ai deux anecdotes. Une sortie que j'ai faite en banlieue parisienne, seule. Je croise un club de cyclistes. Je roule avec eux et puis il y en a un qui me dit « Mais il ne faut pas faire ça, il ne faut pas rouler toute seule, c'est dangereux. Et si vous creviez, ça peut être compliqué et tout. » Et je lui dis, vous savez, je suis partie jusqu'à Athènes toute seule. Je n'ai pas vraiment peur de crever à une heure de chez moi. En fait, ce n'est pas agréable. Ce n'est jamais agréable de crever. On est bien d'accord, mais je ne trouve pas ça dangereux. Et puis, on apprend sur le tas.

17:58

Speaker1 Juste, c'était quoi sa réaction quand tu lui as dit ça ? Parce qu'il te prévient en disant un petit peu patronizing, en disant attention. Et puis là, tu lui dis, oui, mais vraiment, je suis parti 40 jours seul. Alors bon, ça va ?

18:09

Speaker0 Il s'est excusé immédiatement.

18:11

Speaker1 Ah, OK, OK.

18:12

Speaker0 Ah bon, non, mais je n'ai rien dit.

18:15

Speaker1 Voilà, c'est ça.

18:16

Speaker0 C'était drôle.

18:17

Speaker1 Merci, conseil non demandé. Merci pour ça, au revoir.

18:22

Speaker0 Et cette même sortie, je m'étais arrêtée à une boulangerie pour me ravitailler. Et là, un homme a vu mon vélo, m'a vu casquer à l'intérieur de la boulangerie et a commencé à engager la discussion. Il m'a dit qu'il s'était fait une cicatrice sur le front à vélo, une chute à vélo il y a quelques mois et qu'il commençait à reprendre. Et il me dit, mais c'est pas trop dur d'être seul à force. Voilà, vous ne vous sentez pas trop seul. Et ce que je lui ai dit, c'est que je suis rarement complètement seul et que le vélo est un instrument social. C'est un instrument de discussion. Et je lui ai dit, vous voyez, vous venez d'engager la discussion avec moi. Et ça, ça arrive tout le temps, en fait. Des gens que je rencontre qui me demandent où je vais, qui me demandent d'où je viens, qui entament naturellement la conversation.

19:05

Speaker1 Ouais, c'est chouette. Donc, ça incite à la discussion, à l'échange, au questionnement et à la rencontre, au final... Ok. Et tu as des nouveaux défis ou des prochains défis un peu ? Tu veux dépasser les 40 jours ? Tu veux aller plus loin qu'Athènes ? C'est quoi la suite avec Olympe en tout cas ?

19:22

Speaker0 Alors, je ne cherche pas à faire plus loin, plus long, plus performant. Là, la conférence TEDx, c'était un prétexte plus qu'autre chose. Et là, c'est vrai que j'attends un peu le prochain prétexte. Attention.

19:37

Speaker1 Auditeurs, auditrices si vous avez une idée de prétexte ne la dites surtout pas Ameline qui risquerait de prendre le défi

19:43

Speaker0 En réalité il y a déjà quelques idées et aussi un projet un projet d'ultra distance puisque je suis inscrite à la French Road 66 qui est une course d'ultra distance qui traverse la France en parcours libre, en autonomie avec des points de passage obligatoires, ces départs en plein milieu de la forêt de Compiègne, à 6h06, le 6 juin prochain. Ils ont poussé le concept plus que vous. Arrivés au bout de 4 jours maximum, c'est à peu près 1000 km à faire en 4 jours, donc 250 km par jour.

20:20

Speaker1 Oui, quand même, c'est costaud.

20:20

Speaker0 Ça devrait faire des longues journées, des belles journées à vélo, donc je prépare ça. Alors, on est d'accord que c'est complètement à l'opposé du cyclotourisme et du voyage lent. Oui, ce n'est pas le même objectif. Ce n'est pas la même chose, mais j'ai envie de découvrir ça. Donc, on verra. Donc ça, c'est un petit défi, on va dire. Et sinon, je réfléchis à des prétextes. En fait, je trouve que la France et même l'Europe me paraissent beaucoup plus petites depuis que je prends le vélo, et notamment que je peux combiner le train et le vélo, même si ce n'est pas toujours simple. Il faut parfois démonter complètement le vélo parce qu'on n'a pas de place dans les wagons, etc. Mais là, par exemple, je suis invitée à un mariage à Hambourg cet été, et je suis en train de me dire pourquoi pas y aller à vélo.

21:02

Speaker1 Avec les mariés, du coup ?

21:03

Speaker0 Non, non, mais ils m'ont dit que bien sûr, j'étais la bienvenue avec mon vélo. Alors par contre, il faudra que je loue une robe sur place parce que je pense que la tenue en cuissard, c'est pas forcément accepté.

21:15

Music

21:41

Speaker1 Alors, tu en as déjà un petit peu parlé, parce que j'allais te demander où est-ce qu'on peut suivre tes aventures, mais tu as déjà parlé un peu de Mastodon, et moi, je t'ai découvert via Masto, qui est le raccourci de Mastodon. Peut-être que tu peux nous décrire ce que c'est, ou qu'on discute un petit peu pour parler de ce que c'est, et pourquoi d'ailleurs Masto, plutôt que d'autres réseaux sociaux, si tu as fait le choix consciemment ou pas, je ne sais pas.

22:01

Speaker0 Alors non, pas un choix conscient. Ce qui s'est passé, c'est que moi, j'étais sur Twitter X pendant quelques années, mais plus en observatrice, j'y faisais de la veille. Et un jour, je pense au rachat du réseau social par Elon Musk, il y a eu un tweet de Cécile Duflot qui a invité les gens à quitter Twitter X et à aller vers, elle recommandait à ce moment-là, Piaille, qui est une instance francophone de Mastodon. Et moi à ce moment-là j'ai simplement suivi je savais même pas quelle présence j'allais avoir sur ce réseau je savais pas que j'allais y être aussi active donc j'ai juste créé un compte pour commencer et donc pour décrire la plateforme avant de rentrer dans le détail sur ce que j'y fais moi, donc on va dire que c'est un réseau social décentralisé un peu du type micro-blogging où on peut partager, des posts plutôt courts de texte mais aussi de l'image de la vidéo, et c'est plutôt de l'instantané On a un fil de flux, on s'abonne à des gens et des gens peuvent nous suivre et on va voir dans notre flux les postes de ces différentes personnes qui arrivent de manière chronologique. Il n'y a pas de publicité sur ce réseau social et il est indépendant, il appartient à tout le monde et personne.

23:15

Speaker1 En tout cas, les communautaires et chaque instance, puisque tu parlais de Piaille, donc Piaille, c'est une instance gérée par une communauté en tant que telle, je crois même une assoc' qui est derrière Piaille. Et puis après, tu as d'autres serveurs et tout ça est fédéré. Donc, c'est sur le fedivers qu'on peut communiquer tout ça ensemble. Le message de Cécile Duflot, c'est le message, c'était le personnage que tu suivais ou écoutais d'une façon ou d'une autre ?

23:39

Speaker0 C'est un peu tout ce qui se passait autour de Twitter déjà à ce moment-là, qui m'a encouragée, juste d'un point de vue de mes valeurs, éthiques, de me dire, ok, là, ce serait intéressant peut-être de se pencher sur autre chose. Et puis, oui, je suis Cécile Duflot. En tout cas, c'est la personnalité qui m'a encouragée, qui m'a permis de passer à autre chose. Et d'autres ont suivi. Et après, je ne crois pas qu'elle soit aussi active aujourd'hui sur Bastodon que sur d'autres réseaux. Après, j'ai commencé à fouiller un peu sur c'est quoi, c'est le réseau social, et comment est-ce que je peux ne pas rester toute seule ? Parce que la sensation, on peut avoir une sensation de vide, de solitude, de ne pas avoir d'interaction au début, mais ce n'est pas simplement parce qu'il faut creuser un peu, il faut aller à la découverte de profil en profil. Et donc, j'ai commencé à voir des postes qui m'intéressaient, à suivre des gens, puis à regarder qui ces personnes suivaient et ainsi de suite. Ça m'a fait réaliser assez rapidement qu'il y avait beaucoup de personnes liées au milieu de l'informatique, du monde du libre, de l'open source, mais aussi du milieu du cyclisme. Exact, exact. Et c'est là où on va recoller les wagons. En fait, je te disais, moi, je ne savais pas quelle présence j'allais avoir sur ce réseau social. Et à cette époque-là, je n'avais même pas encore... Je n'avais pas Olympe. J'avais fait un seul voyage à vélo. Je n'avais pas du tout la pratique que j'ai aujourd'hui. Et le déclencheur, ça a été ce premier voyage à vélo solo sur le long de la Viarona, où pour la première fois, je pars vraiment seule avec un vélo de location. Je vais monter ma tente dans mon salon pour m'entraîner. J'ai emprunté du matériel à ma mère les sacoches de ma mère, enfin bref et en fait j'ai eu peur justement de ce sentiment de solitude pendant le voyage et j'avais besoin de le partager et donc je me suis dit pourquoi pas poster sur Mastodon, ma découverte de ce voyage. Et en fait c'est devenu un petit rituel de fin de journée au camping de poster tous les soirs, mais pas juste de poster pour diffuser de l'information, mais interagir et donc là il y a des personnes qui ont commencé de créer du lien. Des personnes qui ont commencé à me répondre, à engager la discussion, à me recommander des itinéraires, à vraiment interagir. Et pour la première fois de ma vie, j'ai découvert la puissance du lien virtuel. C'est un lien réel, mais virtuel dans le sens numérique. Parce que ce qui s'est passé pendant ce voyage, c'est que jour 3, je me blesse. Je me blesse au point de devoir aller aux urgences. Alors, c'était rien de grave. Il me fallait juste un point de suture dans la jambe. Et à ce moment-là, je ne poste pas parce que je suis un peu en galère pour le coup. Je cherche un logement. Et le lendemain, quand je retourne sur le mastodont, je vois des messages de personnes que je ne connaissais pas qui me demandent si je vais bien parce que je n'ai pas posté mon message du soir. Et là, ça m'a énormément touchée. Je me suis dit, waouh, la puissance du lien, pour le coup.

26:37

Speaker1 Et en plus, dans le lien de personnes inconnues qui te suivaient, qui avaient pris l'habitude de te lire, de te suivre, sans même que tu le saches, au final. Je veux dire, tu voyais qu'ils te suivaient, mais tu n'interagissais pas spécifiquement avec ces personnes ?

26:51

Speaker0 Ces personnes-là, si, je pense qu'elles écrivaient, elles réagissaient quand même. De toute façon, après, on ne sait jamais exactement qu'elles portaient ça. Mais effectivement, la personne qui m'a écrit ce jour-là, elle avait déjà interagi avec moi. Et j'ai trouvé ça beau, en fait, de juste se soucier. Et ça m'est arrivé, moi aussi, de voir, tiens, cette personne-là n'a pas écrit depuis un certain temps, est-ce qu'elle va bien, je vais prendre des nouvelles. Après, on a le droit à la déconnexion. Évidemment, on n'est absolument pas obligé de poster tous les jours ou tous les mois. Et d'ailleurs, c'est même sur Mastodon qu'on a lancé la journée hashtag journée sans écran. Donc ça, c'est tout le dernier dimanche de chaque mois, en se disant, tiens, pour s'entraîner et s'entraider à se déconnecter, on va s'éloigner tous en même temps.

27:37

Speaker1 Faisons-le ensemble.

27:38

Speaker0 Faisons-le ensemble.

27:39

Speaker1 D'accord, je ne connaissais pas ça.

27:40

Speaker0 On découvre le plaisir de la lecture, de l'ennui.

27:44

Speaker1 Pas d'écran, pas de Wi-Fi, tout ça. Et donc, ça, c'est tous les, tu dis ?

27:50

Speaker0 Alors, le dernier dimanche de chaque mois. Le dernier dimanche de chaque mois. J'avais proposé ça. Pour le coup, j'avais envie de m'éloigner un peu des écrans cette année. Et ce n'est pas facile quand on travaille dans le numérique. Déjà, ça enlève cinq jours de la semaine. Donc moi, je fais ça le week-end et du coup, j'ai choisi le dernier dimanche de chaque mois. Et on est plusieurs à se lancer là-dedans et c'est chouette.

28:09

Speaker1 Du coup, ça donne de l'énergie au même titre que d'être soutenu ou de pouvoir poser les questions. Parce que moi, ce qui m'avait marqué aussi, c'est dans ton voyage à Athènes, tu partageais des nouvelles, tu avais des questions-réponses. Je crois me souvenir, je ne sais plus dans quelle ville, mais tu avais posté un truc de type est-ce qu'il y a quelqu'un dans cette ville qu'on aille déjeuner ou manger ou dîner ? je ne sais plus exactement. Et ça t'est arrivé finalement assez fréquemment, si je ne me trompe pas, y compris en dehors de France, de pouvoir trouver des attaches.

28:35

Speaker0 Exactement. En arrivant à Athènes, j'avais demandé justement est-ce qu'il y a des personnes sur Mastodon qui sont à Athènes. Je viens d'arriver de France à vélo et j'ai rencontré Rémi ce jour-là qui a bu un verre avec moi. Alors, il était français, expatrié à Athènes, qui est revenu en région parisienne depuis. Moi, j'aime le numérique qui rassemble et qui connecte. Et pour moi, c'est ça la beauté du numérique, c'est pouvoir créer ce type de lien. J'aime bien aussi le fait que ça puisse permettre à d'autres de concrétiser des projets qu'ils n'auraient pas osé concrétiser tout seuls. Je pense à Niavi sur Mastodon qui avait balancé une idée un peu folle un jour, et puis, ben voilà, moi, de le prendre au vol et de lui dire, ben tiens, quand est-ce qu'on le fait ? Donc, on se retrouve à rouler ensemble dans les Pyrénées, à faire des cols ensemble, juste parce qu'il a lancé l'idée. Ou alors, je pense à Sadik. Je l'utilise les pseudos volontairement. Ça a dit qu'il y avait déjà « J'aimerais bien faire Strasbourg-Paris le long de la véloroute je ne sais plus quoi, 52 je crois, qui était en cours de réalisation. » Et donc pareil, on était deux sur Mastodon à lui dire « Viens, on le fait ensemble. » Donc on a fait Paris-Strasbourg en trois jours à vélo. On s'est rencontrés presque le jour du départ. C'est chouette.

29:44

Speaker1 C'est magique, carrément. C'est super chouette.

29:47

Speaker0 Et dans la puissance du réseau, dans mon cas personnel, dans mon expérience personnelle, et notamment dans mon voyage à Athènes. J'étais pas forcément très bien équipée et j'avais pas forcément envie de tout acheter parce que je découvrais la longue distance, pour le coup. Et donc, j'ai fait un appel sur Mastodon pour dire un peu les équipements que je recherchais et s'il y avait des choses qui traînaient dans les placards des uns, des autres, ou des unes et des autres. Et il y a plus de dix personnes qui m'ont équipée pendant ce voyage. Donc, sacoche de guidon, sacoche de cadre, le GPS, sac de couchage, cage de fourche, mais plein plein d'objets qui... Du coup, j'avais l'impression, Olympe, entre c'était Olympe et moi, mais il y avait aussi plein de parties de mastodons avec nous. Donc, j'avais promis une carte postale à chaque personne qui nous avait prêté du matériel. Donc, tout le voyage du retour, je me suis mise à écrire des cartes postales. Mais j'avais beaucoup de gratitude d'avoir pu créer ces liens.

30:45

Speaker1 Oui, et médié par mastodon, raccourci en masto, C'est un épisode Vélo Masto. Justement, sur Mastodon, je te cite, tu avais dit que le vélo n'est pas qu'un moyen de déplacement utilitaire. On peut y prendre du plaisir. Jamais je n'aurais cru dire ça. Qu'est-ce qui te fait dire que tu n'aurais jamais imaginé dire ça ? Est-ce que c'était les galères ? Est-ce que c'est en lien avec les petites roulettes dont tu nous as déjà un petit peu parlé avant ?

31:11

Speaker0 C'est plus lié à mon enfance, effectivement, parce que je ne suis pas tombée dans la marmite étant petite. et les sorties que je faisais en famille quand j'étais petite, elles étaient difficiles pour moi. Je m'essoufflais très vite, mon père me poussait dans les montées, j'ai vraiment cette image-là. J'ai fait mes premières chutes, évidemment, mais c'est surtout ça qui restait, plus que le plaisir d'aller faire des bosses à VTT en forêt. Et donc, c'était pas forcément un vrai plaisir à ce moment-là.

31:38

Speaker1 Et puis, comme je te l'ai dit,

31:39

Speaker0 Plus tard, c'est devenu du vélo utilitaire. Donc, je ne prenais pas spécialement de plaisir, c'était utilitaires. C'est ça qui fait que je n'avais pas imaginé les possibilités qui allaient s'ouvrir plus tard. Et aujourd'hui, je me rends compte qu'il y a mille et une pratiques du vélo et on en a déjà parlé. Et j'apprends encore. J'apprends tellement de choses.

32:02

Speaker1 En préparant ce podcast, ça remonte un petit peu, parce qu'avec nos essais et erreurs d'enregistrement, ça date un petit peu, mais je m'avais dit que partager, comme tu disais, les soirs au camping, partager ton expérience, ça donnait envie à d'autres de se mettre en selle. Et du coup, tu m'avais dit ça et je t'avais dit comment tu le sais, comment tu sais ça. Et ce que j'ai trouvé très chouette, c'est que dans la foulée, assez vite, pendant la préparation de ce podcast, donc il y a déjà un petit mois, en fait, ce que tu as fait, c'est que tu l'as demandé sur Mastodon et tu m'as tagué. Alors, du coup, j'ai suivi l'ensemble des réponses et j'ai vu l'ensemble des échanges que tu as pu avoir et les retours que tu as eus. Enfin, moi, ils m'ont mis la larme à l'œil, tu vois, en lisant les retours que tu as eus. J'imagine que toi aussi, d'un point de vue émotion, tu as dû recevoir ces choses-là. Et enfin, je ne sais pas, je veux bien que tu nous racontes un peu.

32:43

Speaker0 Alors, ouais, ça a été très fort. J'ai eu du mal à passer le cap, à oser poster ce message parce que c'était intimidant pour moi de me confronter à la réalité et surtout une réalité qui, potentiellement, ne fait pas plaisir. Dans le sens, est-ce que vous pouvez me dire tout simplement si ce que je partage ça vous inspire d'une manière ou d'une autre, et comment et comme tu dis, j'ai eu des retours très bienveillants mais je vais compléter quand même par rapport à notre dernière discussion parce qu'il s'est passé des choses, donc des retours de la part de personnes qui me disaient tu m'as permis de me rendre compte que c'était possible, grâce à toi j'ai fait mon premier 100 km parce que tu m'as donné envie, le fait que je ne sois pas toujours dans, pas forcément en tout cas dans une optique performance et que je décrive simplement, moi, mon expérience, ça leur permet de sortir aussi de la performance et de découvrir une autre philosophie du vélo. Il y a une personne qui m'a dit qu'il avait acheté le même vélo que moi. Donc ça, forcément, il m'a dit, je ne sais pas si on peut trouver un meilleur argument. Pourtant, je n'ai pas d'action. La marque de mon vélo. Il y en a d'autres qui m'ont dit, ça aide à réaliser certains projets qu'on garde pour soi, et je pense notamment à ces fameux cols dans les Pyrénées ou à ce Paris-Strasbourg. Voilà, ça donne envie, ça encourage à se dépasser. Il y a une personne qui m'a dit, ça m'a fait réaliser que faire du vélo seul était tout à fait possible et que les obstacles étaient juste en moi. Donc, c'est très beau aussi. La citation d'une personne qui m'a dit, ça m'a donné envie de faire des voyages à vélo plutôt que d'emporter un vélo en voyage. Et puis, voilà, il y en a plein d'autres comme ça, vraiment très touchants. Et puis, dans une moindre mesure, mais simplement quand je regarde dans mes proches, c'est marrant parce que dans le milieu écologique, on aime bien dire que l'être humain fonctionne par contagion. Et par exemplarité, et que en fait, l'argument rationnel ne fonctionne pas forcément, et que c'est en voyant d'autres personnes qu'on a envie peut-être de faire pareil. Moi, je sais que mon beau-frère développe plein de choses d'un point de vue sobriété, écologie, qui m'ont énormément inspirée, et grâce à lui, du coup, je m'y suis mise à ma manière. Et bien, je me rends compte que moi, avec le vélo, je transmets ça aussi. Et du coup, ça peut être des enfants, donc mes neveux et nièces, par exemple, qui me disent « Tata, j'ai envie de partir avec toi en voyage à vélo, quand est-ce qu'on part ? Donc ça, c'est très touchant, mais aussi des adultes dans ma famille. Là, on en a parlé en introduction, je reviens de voyage à vélo. J'ai emmené pour la première fois de la famille et des amis qui n'avaient jamais fait de voyage à vélo le long de la voie bleue de Lyon à Metz, parce que j'ai de la famille à Lyon et de la famille à Metz. Et l'idée était de relier les deux. Et ils m'ont dit tu nous as ouvert le champ des possibles. Ça a fait tomber des barrières. Donc, en fait, ce type de message, c'est les meilleurs messages pour moi parce que c'est vraiment ma philosophie de montrer qu'une personne ordinaire peut entreprendre un voyage extraordinaire et qu'il faut désacraliser ce côté voyage à vélo, aventurier, aventurière. Moi, je ne me considère pas comme une aventurière. Il faudrait peut-être que je me fasse quand même un peu à l'idée. Peut-être qu'il y a une petite.

35:48

Speaker1 Mise à jour, mais bon, OK.

35:49

Speaker0 Que ça. Et donc, dans ce sens-là, déjà, je vois ce côté contagion et exemplarité. Et là, dans les derniers retours que j'ai eus sur le livre pour enfants, avec l'illustrateur Jean-Pierre Bonnafous, on a fait un livre pour enfants qui raconte le périple pour les enfants de 4 à 8 ans, on va dire. Et on reçoit des photos, des vidéos, des mots d'enfants.

36:11

Speaker1 Ah ouais, superbe.

36:12

Speaker0 Et pour t'en donner quelques-uns, il y a la fille d'un collègue qui dit « Aujourd'hui, je vais aller plus vite qu'Emeline sur mon vélo. » Là, j'ai eu un mail absolument incroyable où un papa qui a acheté le livre pour sa fille me dit « Elle a enlevé les petites roulettes aujourd'hui, elle est très chère, elle a réussi du premier coup. » Et elle veut baptiser son vélo Olympe.

36:30

Speaker1 Donc là aussi, c'est contagion continue.

36:33

Speaker0 Donc, ouais, et des retours d'enfants comme ça, il y en a plein. Et ce qui me fait plaisir, c'est de me dire que, alors oui, peut-être que mon entourage, c'est beaucoup des hommes qui achètent le vélo pour leurs enfants. D'accord, ouais. Parce que ce sont beaucoup des hommes cyclistes. Mais par contre, c'est pour leurs enfants, filles ou garçons. Et là, les filles, elles vont découvrir aussi ces histoires et ça diffuse.

36:51

Speaker1 Et du coup, tu parles de livres, mais donc le titre du livre, c'est ?

36:54

Speaker0 C'est Ébeline et Olympe, une odyssée à vélo de Paris à Athènes. je crois.

36:59

Speaker1 Et où est-ce qu'on peut le trouver ? Où est-ce qu'on peut l'acheter ? Je crois que tu le livres d'ailleurs parfois.

37:02

Speaker0 Alors je le livre, j'ai fait trois tournées de livraison à vélo. Et donc il avait été précommandé en campagne de financement sur Ulule. Ulule est clôturé. On a fait 300 tirages donc c'est une petite édition.

37:13

Speaker1 C'est bien, en tout cas c'est chouette.

37:15

Speaker0 En tout cas nous on est contents. Et du coup il n'est pas en librairie, il est en distribution. Le stock restant est chez moi là. Et il doit rester à peu près 40 livres à vendre Et je donne une conférence pour les 30 ans de messe à vélo le 30 mai. Et donc, ils m'ont demandé de venir avec tout le stock restant parce qu'ils pensent que ça va partir à ce moment-là. Donc, voilà, peut-être qu'il y aura un deuxième tirage, qui sait, dans l'année.

37:40

Speaker1 Peut-être que tu auras des demandes de livraison ou peut-être que vous avez un exemplaire collector. Je sais que Tristan Nito tout à l'heure était là et il a eu son exemplaire. Peut-être qu'il y aura des exemplaires qui passeront sous le manteau, de proche en proche, contagion, tu vois. On se le prêtera sur mastodonte, peut-être ?

37:56

Speaker0 Oui, peut-être. Je ne sais pas si on va en réaborder le sujet, parce qu'on l'avait abordé la dernière fois, sur la question de la sobriété et du vélo, et de si je considère que c'est quelque chose de sobre. J'avais plusieurs choses à dire là-dessus, et peut-être aussi pour faire le lien avec tout à l'heure. Il y a plusieurs choses. Mon vélo, ça reste un vélo neuf, un cadre en carbone. Et donc, c'est critiquable sur plein d'aspects. je suis une jeune cadre qui a les moyens qui a le temps, Et donc, j'ai bien conscience que quand je parle d'inspiration ou que ça peut parler à certaines personnes, j'ai bien conscience que ça ne parle pas à tout le monde. Et je reviens là-dessus parce que j'ai découvert un message sur Masto, justement. Donc, c'était ce qu'on appelle un subtoute. Je n'étais pas mentionnée, mais je me suis sentie concernée en le lisant. Et cette personne décrivait le fait que se dire inspirant parce qu'on a le temps et l'argent, c'est peut-être un peu...

38:53

Speaker1 C'est ridicule, relativisable, je ne sais rien.

38:56

Speaker0 Il y a effectivement plein de personnes qui vont entreprendre des aventures à vélo pour aller rendre hommage à une personne de la famille décédée au bout du monde, au bout de l'Europe, et qui ne vont pas en faire ni un livre, ni un podcast, ni une publication sur Mastodon, etc. Ce message m'a touchée parce que ça a été dur à lire, et je le comprends parce que oui, on s'identifie aux personnes qui nous ressemblent. Et je comprends que certaines femmes ne s'identifient pas aux hommes en lycra sur leur vélo de route le dimanche matin. Et dans ce sens, moi aussi, je ne peux pas parler à tout le monde. Et est ce que c'est une raison pour se taire ? Je ne sais pas. En fait, ça, pendant quelques heures, pendant quelques jours, ça m'a travaillé parce qu'on venait d'enregistrer. On ne savait pas encore que ça allait rater ce premier enregistrement. Et donc, je me suis dit mince, en fait, quel est moi mon rôle à jouer là-dedans ? Est-ce que j'ai vraiment un rôle à jouer ? Ou est-ce que finalement, il ne faut pas donner la parole à des personnes plus éloignées encore que moi du vélo, alors que je ne me considère pas forcément comme ni une athlète, ni quelqu'un qui a baigné toute sa vie là-dedans ? Mais voilà, en fait, comment est-ce qu'on parle ? Et c'est le même sujet pour l'écologie, et c'est pour ça que ça me paraît important de l'aborder. À qui est-ce qu'on donne la parole et à qui est-ce qu'on va toucher de cette manière-là ? Et est-ce que le fait de ne pas toucher tout le monde oblige à se taire ? Je ne suis pas sûre.

40:18

Speaker1 En tout cas, je vais revenir juste sur le message, ou en tout cas, je ne sais pas si c'était écrit comme ça dans le sous-message qui a été écrit et qui t'a touché, mais moi, je ne t'ai jamais entendu te revendiquer inspirante. Et je ne sais pas si j'aurais eu envie de t'inviter au podcast, si je t'avais entendu crier sur les toits, « Suivez-moi, faites comme moi, je suis inspirante. » Moi, je pense que tu es inspirante, mais tu ne te revendiques pas inspirante. Et c'est la subtilité qui est importante. Je ne t'ai pas entendu faire un exemple de ton expérience. Je t'ai vu, lu, suivi, vivre ta vie, partager ton expérience, lucide sur ce que c'est, ne pas prôner que c'était la sobriété, et puis ça peut être une sobriété et non pas la sobriété, et peut-être que la sobriété est un chemin et c'est pas une destination, c'est pas une perfection. Si tu y as eu une critique de ce que tu as pu prôner ou dire, j'ai envie de le relativiser parce que je ne t'ai jamais entendu dire « je suis inspirante », tu vois, mais tu as eu des retours qui t'ont donné cette sensation-là jusqu'à ce que je t'interroge sur comment tu sais que… Et puis tu nous as dit tout à l'heure, tu en as douté toi-même, tu ne t'es pas sentie légitime à poser la question dans le message que tu as posté sur Masto. Donc, je voulais relativiser, tu vois.

41:28

Speaker0 Merci beaucoup de relativiser. et après j'entends quand même qu'il y a certains métiers où évidemment on n'a pas envie de passer ses vacances à vélo ou ses week-ends ou ses soirées à faire du vélo taf parce qu'on n'a pas ni l'énergie ni le temps et encore une fois, on représente une partie de la population et on peut donner la parole à un maximum de personnes pour diversifier les messages effectivement je parle en mon jeu, et c'est mon expérience et si elle peut encourager certaines personnes à se remettre en selle et à se dire que c'est possible, tant mieux.

42:02

Speaker1 C'est super chouette et ça fait vraiment écho avec le premier épisode, avec Fanny qui est venue raconter justement de pratiques que moi je pourrais qualifier de sobriété mais dans des milieux ruraux, en précarité et autres et ces personnes-là dans son enquête sociologique en tout cas ne se revendiquent pas du tout de la sobriété, voire la rejettent mais par contre utilisent le terme de débrouille et donc j'ai commencé ce podcast Enquête de sobriété pour mieux dire non, pas la sobriété, mais plutôt la débrouiller. Ce n'est pas oui ou non, en fait. Ce n'est pas un drapeau à revendiquer, ce n'est pas une identité à revendiquer. La sobriété, c'est une démarche et on peut lui mettre plein d'étiquettes et en fonction de où on part et de qui on est, le terme est très mal choisi dans certains contextes. C'est intéressant, je trouve, de ne pas trop définir ce que c'est que la sobriété, en fait. Je trouve ça intéressant que ça reste un peu flou et que chacun puisse s'en emparer de là où il est, comme tu le dis, en son jeu. Et j'aime bien aussi ce que tu nous racontes dans l'échange qu'on a eu, là, ce que j'ai trouvé chouette, c'est Je vais le mettre avec mes mots et c'est peut-être pas comme ça que tu l'aurais défini, mais moi je t'ai senti en enquête. Tu enquêtes sur la situation, tu entends, tu es influencé soit par des challenges qui t'ont été donnés, soit vouloir suivre ou faire comme quelqu'un qui t'a parlé. Tu nous as parlé de ton beau-frère qui je sens t'a inspiré dans certaines choses. Et je te sens en enquête et ce que je trouve chouette, c'est que tu passes à l'action derrière l'enquête. Donc, voilà, tu as cherché, tu as décidé, tu as agi, on t'a lancé des défis, tu as saisi, tu l'as vécu et ce qui est encore plus chouette, c'est que tu l'as partagé et tu as invité d'autres et peut-être même involontairement, tu as invité d'autres involontairement par tes partages à enquêter et c'est toute l'ambition de ce podcast aussi, tu vois, c'est pour ça que je suis vraiment ravi que tu sois venu, que tu sois venu partager ça parce que pour moi, tu as fait ce que je cherche à transmettre aussi, pas sur une autre forme, tu vois, moi je ne suis pas à vélo en train de pédaler, mais sous cette forme de conversation, de donner un vie à d'autres, personnes ordinaires, de se lancer dans des voyages extraordinaires, que ce voyage, ce soit partir à vélo, que ce voyage, ce soit sortir de Twitter X pour aller à Masto, non, pas Blue Sky, Masto, et que ce soit vivre dans plus petit, que ce soit changer de job parce que ça a plus de sens pour X raisons, et bien sûr, ce n'est pas une solution pour tout, ce n'est pas un conseil qu'on dit, qu'on balance, c'est à chacun d'explorer de là où il est comme tu l'as fait toi, et merci vraiment de cet échange et peut-être qu'on peut finir sur Je suis un peu moins longtemps que toi je pense sur Masto et donc je découvre un peu les pratiques et il y a un hashtag, un mot-clé qui est arrivé sur Masto, qui est Mastoapéro, je ne sais jamais comment le prononcer, tu peux nous dire ce que c'est, parce que je t'entends de parler en plus juste avant, avec Tristan c'est vrai,

44:34

Speaker0 Et les hashtags Mastapéro, c'est la contraction de Mastodon et apéros, en cas où c'était pas évident.

44:39

Speaker1 Simplement, voilà.

44:40

Speaker0 Et ce sont des initiatives pour rencontrer ces fameuses personnes avec qui on crée du lien, mais les rencontrer AFK, comme on dit, away from keyboard, donc loin de l'écran, loin du clavier et juste autour d'une boisson, autour d'un apéro. Donc parfois c'est en plein air, parfois c'est dans des bars. Il n'y a pas de fréquence déterminée, il n'y a pas de lieu déterminé. Je sais qu'il y a des initiatives comme ça dans plusieurs villes. Il y en a désormais tous les mois à Strasbourg. À Paris, on se relaie un totem, un objet en bois qui a été fait par une personne sur Mastodon, qui symbolise le lieu du rassemblement. Et donc, on se le passe d'apéro en apéro. Donc, il y aura un prochain, ça c'est sûr !

45:20

Speaker1 Et donc poursuivre, c'est le mot-clé Mastapéro

45:23

Speaker0 sur Mastodon ? Ou hashtag « Mastapéro Paris » si on est à Paris, ou « Mastapéro Strasbourg », etc. Et voilà, n'importe qui peut en organiser un. Et d'ailleurs, en ce qui me concerne, j'étais toujours absente quand je le voyais passer. Et donc, quelqu'un m'avait dit « Mais Emeline, t'as qu'à organiser le tien et on viendra ». Et donc, j'en avais organisé un à la fin de mon premier voyage à vélo pour rencontrer les gens, fêter ça, raconter l'histoire de vive voix, puis rencontrer toutes ces personnes qui m'avaient suivie. Qui avaient interagi, soutenu.

45:54

Speaker1 Donc, si on veut te suivre sur Mastodon,

45:57

Speaker0 C'est… emeline@piaille.fr.

45:59

Speaker1 @piaille.fr tout simplement et donc la BD je comprends que il reste 40 qui seront disponibles 40 exemples, il faut m'écrire non parce que tu vas les présenter dans la conférence je vais les prendre avec moi,

46:13

Speaker0 Après est-ce qu'ils partiront tous, on verra ok.

46:16

Speaker1 Donc sur Mastodon on

46:16

Speaker0 T'écrit après il y a une version numérique du livre et puis oui on trouvera des solutions et puis il y a des conférences qui sont en cours de planification C'est chouette.

46:26

Speaker1 Ça continue, l'essaimageet la contamination.

46:28

Speaker0 Ça continue. Et d'ailleurs, pour inviter au dialogue, si vous nous écoutez et que vous êtes arrivés au bout de cet enregistrement, n'hésitez pas à nous dire ce que vous en pensez, si ça vous a donné envie de passer à l'action sur certains sujets. Moi, je suis curieuse de savoir.

46:42

Speaker1 Oui, avec grand plaisir. Pour t'écrire, c'est sur emeline@piaille.fr. Pour m'écrire, c'est enquête de sobriété sans les accents, enquête avec un S, des tirets à la place de l'espace, par email si vous voulez nous écrire. Et puis, un grand merci Emeline d'être revenue et qu'on réenregistre en présentiel. Et puis à bientôt sur Mastodon, bien sûr, et peut-être aussi sur les routes. Ce n'est pas encore tout à fait un défi, mais pourquoi pas. Et si tu passes en tout cas dans le limousin, là où j'habite, c'est avec grand plaisir que je t'accueillerai à la maison.

47:16

Speaker0 Je note l'invitation. Merci beaucoup Alexis.

47:19

Speaker1 Salut ! J'espère que cet épisode vous a plu. Grâce à ces partages d'écoute et de réflexion, de discussions authentiques, de doutes, de contradictions et de joies simples du quotidien, j'espère vous donner envie de mener votre propre enquête pour construire collectivement une alternative aux exploitations en tout genre.

47:44

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Speaker1 ...

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