Bonjour, je suis Alexi Nicola. Dans ce podcast, je vous propose de partir avec moi en quête
de sobriété, pour en finir avec la démesure de notre époque et pour vivre dès maintenant
dans le futur. Mais en tant qu'ingénieur, salarié, homme, blanc, cis et hétéro, la
sobriété, c'est pas gagné. Et oui, l'attrait pour la démesure affecte avant tout les personnes
privilégiées. Episodes après épisodes, théoriques ou pratiques, je mène l'enquête
avec mes invités. On écoute !
Dans cet épisode, je reçois Maxime Privaux, que j'avais rencontré pendant mon travail
pour virage énergie. Ce travail, qui se termine en août 2024, cherche à dessiner des représentations
justes de la sobriété. Pendant notre entretien, Maxime m'avait parlé d'une éducation populaire
à l'énergie et la technique. Je lui ai proposé de creuser cette idée avec moi pour
vous la partager dans la seconde partie de l'épisode. Dans la première partie de
notre échange, Maxime nous partage sa pratique du bee-wack, ses expérimentations, ses apprentissages
et ses questionnements. Le chemin de Compostelle s'invite dans la discussion et nous révèle
l'état d'esprit, l'entraide, les liens et la spiritualité qui l'entoure. Notre
discussion est sans prétention. Elle a probablement quelques imprécisions sur ce qu'est
l'éducation populaire et nous aurions pu approfondir encore les sujets d'énergie, de
puissance, de confort thermique, etc. Menez votre enquête si ces sujets vous parlent et dites-moi
par email si vous souhaitez que j'explore davantage un thème. Vous pouvez m'écrire à enquête de
sobriété, tout en minuscule, sans accent et avec des tirées à la place des espaces. Arrobase.pm.me
Si vous appréciez ce podcast, n'hésitez pas à en parler autour de vous, à le partager sur
vos réseaux, à lui ajouter des étoiles et un commentaire sur votre application de podcast.
Et maintenant, place à l'épisode. Bonne écoute.
Bonjour Maxime.
Bonjour.
Est-ce que tu peux te présenter ?
Oui bien sûr. J'ai bien aimé sur le premier épisode que tu as fait d'introduction la façon
que tu t'es présenté parce que ça resituait bien de là où tu parlais donc je vais faire un peu
la même chose. Et donc je suis un homme cis blanc hétéro de 34 ans. Je suis aujourd'hui chargé
de projet dans le SS. Donc j'ai un diplôme d'études supérieures de bac plus 5 diplôme de fac. Et
j'habite en ce moment à Paris. J'ai grandi à la campagne mais je suis un citadien depuis
maintenant pas mal d'années. Voilà pour un peu me situer.
J'aimerais te poser la question. C'est quoi pour toi la sobriété ? Qu'est-ce qui est important
pour toi dans la sobriété ?
En effet c'est vrai que c'est une question dans ma présentation que j'ai pas abordé mais en fait
donc je travaille chez NRCOP avec un rôle sur la sobriété et je travaillais auprès d'une
association qui s'appelait Prioritaire qui n'existe plus mais qui travaillait aussi sur les questions
de sobriété avec un défi qui s'appelait Family Energy Positive qui s'appelle aujourd'hui le défi
des clics. Et du coup mon lien à la sobriété c'est fait là et c'est construit aussi autour de mon
travail. Sur cette question de ce que c'est pour moi la sobriété du coup elle a été au départ
chez moi abordée comme une question relativement technique parce que mon travail était à l'époque
de former des accompagnateurs qui allaient accompagner des familles et animer un défi autour
de ce sujet-là des économies d'énergie donc beaucoup un rapport aux éco-gestes à toute
cette dimension là et en fait aujourd'hui je leur approche plus d'une démarche que je trouve
plus collective et donc pour moi c'est plutôt comment on essaye collectivement de se rapprocher
de la transition qu'elle soit énergétique mais environnementale au sens large. On essaye
d'être moins dans une dissonance entre ce que produit notre société et ce qu'on aurait besoin
de faire pour entamer cette transition et pour la réussir. J'ai du mal à le définir comme
quelque chose de, on dit beaucoup, le côté se limiter à ses besoins essentiels. J'ai un peu du
mal aujourd'hui à en faire une définition qui se rapproche de ça. Je leur approche plus comme
voilà une démarche qui est en fait simplement un moyen pour et à la fois une démarche qui
s'inclu vraiment dans un tout autour de la transition énergétique et la transition
environnementale. Je leur approche plutôt de quelque chose de beaucoup plus systémique et pas
quelque chose qui vraiment doit être séparé. On a beaucoup tendance à séparer sobriété,
efficacité et production d'énergie renouvelable par exemple dans les démarches comme négawatt.
Et en fait plus j'aborde la sobriété et plus je le trouve comme quelque chose de beaucoup plus
systémique que ça, beaucoup plus interconnecté à ces différentes dimensions. C'est plutôt que
j'y vois beaucoup de dimensions et notamment plus je me suis confronté à des publics différents
de moi et plus je me suis rendu compte que la démarche sociologique, philosophique et même
psychologique revêt vraiment une importance capitale dans ces sujets-là. Alors même qu'on
l'aborde essentiellement comme une problématique technique, moi je le vois plus comme un premier
pas souvent parce que les autres étapes de la transition demandent d'engager par exemple des
moyens financiers et que la sobriété est plutôt un premier pas pour être en cohérence avec ce
vers quoi on veut aller et poussent à aller vers des investissements pour ces raisons de transition.
Parce qu'on peut aussi faire ces investissements pour d'autres raisons qui sont financières,
qui sont d'intérêt pour la technologie etc. Mais pour moi c'est quelque chose qui permet de se
connecter avec cette cohérence de faire ces démarches-là pour la transition.
Merci, ça reconnecte bien effectivement à notre discussion qu'on avait eue à l'époque et je
me rappelle plus si je l'avais en tête à ce moment-là mais je prends conscience que finalement
t'as abordé ce sujet de la sobriété plutôt dans un cadre professionnel. Alors j'ai envie de glisser
dans ta vie personnelle, c'est-à-dire qu'est-ce que ces réflexions que t'as peut-être eu d'abord
dans un contexte pro mais qu'est-ce que ces réflexions t'ont amené ou qu'est-ce que ça t'a fait
expérimenter dans ta vie personnelle sur ce thème de la sobriété ?
En essayant d'y réfléchir je me suis rendu compte qu'il y avait un peu un jeu de la
poule et de l'œuf là-dedans, à quel moment j'ai eu des aspirations en cohérence avec la sobriété
et à quel moment j'ai fait des choses qui ont fait que je suis devenu quelqu'un pour qui la sobriété
est quelque chose de parlant et résonne avec peut-être des habitudes culturelles ou des
habitudes de vie etc. J'ai du mal à faire le chemin entre les deux, simplement ce que j'ai remarqué
c'est que plus j'avance et plus je vais vers des choses qui sont cohérentes avec la sobriété et
plus je m'y retrouve et plus ils trouvent de la joie, notamment on avait parlé ensemble du fait
que j'ai une activité autour du bivouac, je fais de plus en plus de randonnée en bivouac et en fait
je me suis rendu compte que c'est une activité qui en fait résonne beaucoup avec ce qui pour
moi résonne aussi dans la sobriété c'est à dire cette dimension où la sobriété pour moi
elle permet de se réapproprier du temps, se réapproprier une forme de liberté de simplicité
et du coup elle vient vraiment pour moi s'opposer à une ébriété qui pour moi d'un côté ne
fait pas de sens parce que valeur personnelle, valeur politique et aussi au-delà de l'aspect
valeur plus individuelle, ce côté moi j'ai une formation scientifique à l'origine et aujourd'hui
quand on voit là où on va et comment on nous alerte sur ces sujets là avec une dimension
vraiment scientifique et bien ça me paraît aussi très incohérent et du coup je retrouve dans
ces activités là une cohérence je pense à aussi au fait que moi j'ai toujours habité en colocation
et je retrouve pareil dans cette dimension là ce côté partage collectif mis en commun,
le fait de pas être obligé de se sentir possédé des choses et en tout cas seul mais plutôt de les
partager et j'y trouve une cohérence et ça m'enlève une partie de la dissonance connective entre
mes valeurs et la société. Tu dis que t'as une activité de B-wack mais tu peux nous décrire
concrètement la dernière fois que t'es parti en B-wack c'est quoi c'est des rondos, c'est
tu vois juste pour qu'on se projette un petit peu est-ce que c'est un jour, deux jours,
une semaine, qu'un jour, trois mois, enfin tu vois que tu nous en dis un petit peu plus.
Ben ça a pris pas mal de forme aujourd'hui c'est plutôt partir une semaine en randonnée
avec le minimum possible sur le dos parce que ben plus on en prend et plus c'est lourd et du
coup c'est essayer de réduire le plus possible ce que je vais transporter pour que ça correspond
le plus possible d'un côté à mes besoins et de l'autre côté à essayer de prévoir ce qui
pourrait se passer, essayer de mettre en sécurité par rapport à ce qui pourrait se passer tout en
essayant de limiter ça, c'est-à-dire d'essayer d'accepter une part de je sais pas ce qui se
passera et la météo choisira pour moi la disponibilité de là où je pourrais poser ma tente et donc
en fait c'est vraiment trouver cet équilibre entre ben qu'est ce qui répond à mes besoins qu'est ce
qui fait que je vais apprécier le moment et qui est suffisant pour que j'apprécie le moment et aussi
que c'est quelque chose que je fais rarement seul je le fais toujours avec d'autres personnes et du
coup c'est aussi partager ça comment on va partager des besoins collectifs et pas forcément
avoir les mêmes mais essayer de se retrouver dans un même endroit et faire la même pratique c'est
cet équilibre entre il faut que j'apprécie le moment et à la fois il faut aussi que j'arrive
à pour apprécier le moment me libérer d'un certain nombre de besoins matériels et voilà.
Et là concrètement l'ébriété qui serait le fait de prendre trop d'objets tu vas le sentir
directement sur tes épaules directement sur ton dos donc l'ébriété il ya une limite physique tu
pourra pas transporter plus que les 15 20 kilos grand max ou plus si tu as fait un petit peu de
choses un peu plus sportive mais tu utilises le terme de bivouac rando ça veut dire que tu
prends pas de tente par exemple. Alors c'est là où en fait il y a je trouve intéressant c'est que
dans le bivouac il y a beaucoup de dimensions il y a des gens qui vont partir avec ce qu'on appelle
un tarp une bâche quoi qu'ils vont mettre au dessus d'eux pendant la nuit et ils sont sinon
ouverts à ça bah moi typiquement là j'expérimente ma limite de je suis pas encore très fan d'avoir
des insectes qui se baladent sur moi pendant la nuit et du coup j'ai une tente un peu plus complexe
et donc j'expérimente là aussi mes limites de la sobriété mais du coup voilà j'ai une tente
sur le dos et en fait il y a vraiment cette idée de s'offrir cette liberté de oui je perd beaucoup
en confort évidemment parce que ben on n'a pas de douche on n'a pas de toilette on n'a pas de
toit en dur de mur etc mais par contre je gagne vraiment une liberté qui est déjà je n'ai pas de
rapport commerciale parce que généralement quand on va être dans un refuge un jite même un camping
il y a un rapport commercial qui s'instore et même si je plante ma tente ou je décide d'aller dormir
chez des gens il y a quand même ce rapport à la possession je m'installe sur le terrain de quelqu'un
d'autre ou chez quelqu'un d'autre enfin voilà et là dans le bivouac je retrouve vraiment au contraire
ce côté je vais planter ma tente à un endroit et en fait cet endroit là pendant ce moment là c'est
chez moi et d'ailleurs c'était assez marrant parce que pendant la période du covid par exemple
il y avait cette obligation de être chez soi à partir de 19 heures il y avait des grandes discussions
sur les forums de bivouac sur mais du coup comment on fait c'est à dire est ce que la tente c'est
chez soi et en effet il y avait un peu un fou juridique autour de ça de oui en effet si tant
que tu es dans ta tente à partir de 19 heures et que tu n'en ressors pas avant 8 heures du matin tu es
légalement dans les clous de ce qu'imposait le covid c'était assez marrant de se dire que voilà en
fait même légalement il y a vraiment cette notion de je me crée enfin je m'approprie cet espace
pendant un temps mais quand je repars le lendemain que j'ai enlevé ma tente à part éventuellement
laisser un peu une trace sur le gazon bah je ne laisse aucune autre trace et je remets à la
collectivité cette espace et demain quelqu'un va dormir à cet endroit là et construire des souvenirs
à cet endroit là et s'approprier cet endroit là pendant un temps pour son propre besoin mais
c'est assez agréable de se dire que on repart et on laisse ça ça ne m'appartient plus d'un coup
alors que c'est pendant un temps c'était chez moi c'était un endroit rassurant autour duquel j'ai
construit mon besoin de sécurité de repos etc ou on pouvait être en sécurité y compris
pendant le covid et on était bien chez soi sachant que moi j'entends derrière collectivité le
terme que tu utilises on remet la collectivité quand on part quand on laisse son camp j'entends
collectivité non pas au sens collectivité humaine mais collectivité des humains et des non humains
en tout cas du vivant qui peut reprendre sa place reprendre ses droits une fois que tu es parti quoi
exactement dans nos premiers échanges on en avait pas mal parlé donc j'ai l'impression que ça a
aussi nourrit la réflexion enfin voilà c'est encore une fois la poulet love quoi y a peut-être un
petit peu les deux mais je trouve ça assez passionnant cette réflexion sur sa léger peut-être
j'ai envie de rajouter aussi quelque chose sur la liberté parce que tu as beaucoup parlé de cette
idée de liberté de sa léger de pouvoir bouger d'être libre et je me dis qu'il faut aussi
recontextualiser cette expérience de bivouac ou de randonner elle a une fin elle est sur une semaine
et elle a donc aussi la sécurité de retourner dans la coloc derrière et qu'il y a un vrai
complément en fait entre un niveau de liberté un niveau de sécurité et de réussir à associer
les deux c'est intéressant de naviguer un petit peu entre les deux ouais tout à fait je trouve
c'est intéressant parce qu'en fait ça questionne c'est-à-dire qu'on va avoir tendance à se dire
qu'il y a un côté des numents parce que j'ai un très bon ami avec qui je randonne qui depuis
très longtemps vit sous le soig de pauvreté parce que intermittent du spectacle et du coup on sait
que c'est compliqué et du coup en fait on a commencé à pratiquer ensemble notamment avec ce
côté très sobre même en matériel c'est-à-dire qu'on a commencé avec de l'équipement pas du
tout adapté on l'a commencé à le faire notamment aussi parce que lui avait peu d'équipement peu de
moyens pour partir en vacances et en fait c'était un moyen aussi pour moi de partager avec lui des
congés des vacances avec un vrai sentiment de vacances sans avoir besoin d'y mettre un budget
important etc et du coup clairement ça rapporte ce côté à la fois oui ok c'est quelque chose qui
est pratiquable par pas mal de gens parce que ce côté peu de dépenses besoin de peu de moyens
etc et à la fois c'est comme tu le dis un privilège moi de pouvoir faire ça et de pas le subir
de pas y être obligé en fait c'est aussi un domaine qui est beaucoup récupéré enfin c'est un vrai
business le bivouac la rando etc donc c'est vachement intéressant ça pose aussi toutes ces
questions moi je suis assez fan aujourd'hui de m'acheter un peu de matériel de rando et du
coup ça me questionne moi même sur est-ce que vraiment je suis encore dans un rapport à la
sobriété quand je commence à m'équiper et à vouloir plus de confort dans cette pratique-là
alors que je n'ai pas démarré dans ce sens-là c'est tout je vraiment pour moi la sobriété c'est
beaucoup de l'expérimentation et notamment la randonnée quand j'en parle on me dit beaucoup mais
en fait moi je pourrais pas ou moi dans ces je ne se porterai pas ces conditions etc alors que
bah en fait il faut essayer et que je trouve que c'est justement pas difficile d'essayer et pour
autant on se met vite un frein à mais moi je pourrais pas ou ça ne me conviendrait pas avant
même de tenter de le pratiquer et de voir si ça nous apporte quelque chose qu'on n'imaginait pas
forcément. Oui et je trouve ça rejoint vraiment aussi la discussion que j'ai pu avoir avec Natan dans
l'épisode 2-3 sur la suffisance intensive là en gros si je la résume ce serait qu'est-ce qui a
gagné à renoncer qu'est-ce qui a gagné peut-être à aller bah voilà vivre soit sous un tarp donc
une bâche soit sous une tente et avec peu de choses peu de peu de peu de sécurité pendant un temps
donné encore une fois tout en ayant conscience qu'on a le privilège d'avoir ses vacances le temps
et un espace pour revenir après au show et c'est donc des moments de qualité en plus que tu dis
convivio partagez je sais pas si t'as déjà fait un peu de bivouac rando seul ou pas en fait ouais
j'ai une expérience d'être parti sur le chemin de compostel seul et pour le coup j'ai essayé de vivre
ce truc là en me disant je prépare peu à part vraiment le matériel pour le coup parce que je
pense que ça me rassurait et en fait j'ai commencé seul cette marche là pour la première fois
où je prévoyais justement de continuer à être en bivouac de planter ma tente et en fait sur
cinq semaines de marche j'ai jamais réussi à planter seul ma tente en dehors d'un camping et
justement ça a été vraiment intéressant de me rendre compte que les deux premiers jours ont été
vraiment horrible enfin c'est à dire que j'ai vraiment eu un côté je me sentais très seul je
me demandais ce que je faisais là pourquoi je faisais ça et en fait je me suis vraiment tout seul
mis dans une situation qui était trop en fait inconfortable au final pour moi et ça m'a vraiment
déclenché ce côté en fait je crois que j'ai besoin de l'échange que j'ai besoin de ce partage
etc et que c'est quand elle est partagée cette expérience qu'elle me plaît ou qu'elle m'est
confortable qu'elle a du sens pour toi qu'elle est nourrissante tes épanouissantes ok exactement
et du coup c'était hyper intéressant de ressentir que typiquement avec cette amie avec qui je
marche la première randonnée qu'on a faite on s'est retrouvé des conditions horribles du mauvais
matériel il a plu pendant trois jours sur quatre etc et j'ai extrêmement bien vécu ce moment là
alors que moi quand je suis parti seul j'étais beaucoup mieux équipé il faisait beau et en fait
j'ai très très mal vécu ce moment là au départ et après j'ai très bien vécu la suite en rencontrant
des gens en étant avec du monde en partageant tout ça ça amène aussi ce questionnement là
je trouve ça vraiment super intéressant et ça réinsiste sur le côté que tu évoquais tout
à l'heure peut-être la sobriété c'est avant tout tester expérimenter et s'adapter c'est pas
décidé dans la tête mais c'est aussi le vivre pour voir ses limites un peu ce que j'entends dans
ce que tu dis là et ce que je trouve super intéressant aussi c'est que spontanément tu viens sur le
chemin de compostel et il y a Claude qui m'a appelé il se reconnaitra mais qui m'a appelé après
avoir écouté l'épisode avec Nathan en me disant ah si tu veux je peux te mettre en relation avec
quelqu'un qui vit sur le chemin donc il a tout quitté pour le coup qui a tout revendu revendu sa
maison etc et c'est à dire qu'il fait des pauses il propose des services c'est des gens et après
il continue de marcher donc il ne le fait pas en mode une semaine deux semaines ou un mois mais
à de vitames et en âmes bon sachant que là aussi c'est quelqu'un qui a gagné beaucoup d'argent
qui a un pécule de côté donc il y a aussi la sécurité à côté de pouvoir en sortir si jamais
il y avait quoi que ce soit donc faut pas non plus idéaliser tout ça quoi ouais oui et puis je
pense que moi ce que j'ai découvert sur le chemin aussi c'est que il y a quelque chose qui a été
créé sur chemin qui permet ça c'est à dire que toute la culture autour de ça toute la façon
dont les personnes montent d'égypte qui sont financièrement beaucoup plus accessibles qu'ils
peuvent être sur d'autres chemins il y a vraiment une culture de chemin qui fait que c'est possible
à cet endroit là comme s'il y avait vraiment une communauté mouvante et sur un trajet très
défini qui permet ça et qui permet des pratiques qui serait je pense beaucoup plus complexe ailleurs
et une sécurité et un accueil etc et du coup qui permet aussi d'avancer dans ce dénument et
je pense que le faire sur d'autres endroits d'autres chemins d'autres très beaucoup plus complexes
et moins agréables il y a une culture immatérielle impalpable parce que il y a eu beaucoup de
personnes qui racontent leur propre récit sur le chemin mais j'ai vu peu de choses qui racontent
ça qui racontent cette culture collective cette dimension là tout ce qui a autour quoi exactement
et qui permet vraiment ça et qui favorise ce truc là c'est à dire que c'est vrai que j'ai rencontré
moi des gens qui le font vraiment très régulièrement et ils trouvent vraiment une safe place et c'est
très différent quand on va en montagne et qu'on voit des gens dans une pratique plus sportive moi
dans ce côté spirituel enfin moi je suis pas du tout croyant et pourtant j'ai vraiment compris
en quoi ce côté pèlerinage amène cette dimension là spirituelle qui permet de créer
un état d'esprit spirituel spirituel au sens de lien quoi au sens du lien de lien de toi à toi de
lien de toi aux chemins de toi avec les autres qui sont sur le chemin de toi avec les autres qui
t'accueillent sur le chemin et de cheminer ensemble donc cette spiritualité là qui serait un petit peu
de toucher du doigt ou plutôt de toucher du corps et dans nos trips ceux qui nous relient et ceux qui
nous maintient et ceux qui nous lie ensemble quoi ouais ouais et puis vraiment c'est envie de
de beaucoup de partage il ya une entrée de forcément sur ce chemin là aussi et il y a un état d'esprit
vraiment de l'entraide mais pas uniquement où il y a une ouverture des gens à ouvrir des sujets pas
forcément facile et dans son quotidien on aurait une difficulté à potentiellement ouvrir ces
discussions là certains moments parce qu'on voudrait se protéger de l'impact que ça pourrait
avoir sur soi même parce que à ce moment là on n'a pas ce qu'il faut pour évacuer ce que ça peut
nous faire ou même encaisser parce que manque d'énergie par ailleurs etc et que ben cette
démarche là elle l'ouvre aussi ces portes là de on a une meilleure potentiellement maîtrise de son temps
mais voilà encore une fois moi c'était possible aussi parce que je pouvais faire cette pause là parce
que je savais qu'en rentrant j'avais une sécurité de l'emploi etc etc
je ne m'attendais pas à ce que nous échangeions aussi longuement sur le bivouac et encore moins
que nous parlions du chemin de compostel surtout que suite à l'écoute de l'épisode 3 avec
natan ben kemoun Claude m'a justement parlé du chemin de compostel comme exemple de pratique
épanouissante et sobre Claude m'a parlé de biloute qui vit sur le chemin et que j'inviterai peut-être
pour un prochain épisode je retiens de cette première partie tout ce qui gravite autour d'une simple
pratique de randonnée et de bivouac ça léger bien sûr choisir son matériel et surtout expérimenter
et partager cette expérimentation et ce partage sont peut-être ce qu'il y a en commun avec la
seconde partie de l'épisode sur l'éducation populaire à l'énergie et à la technique en
effet plutôt que de partir de la théorie et du prêt à penser que sont les petits gestes maximum
propose une éducation populaire c'est à dire une éducation sans éducateur faite d'expérimentation
et de mise en commun des apprentissages mais retournant à l'épisode je demande à Maxime comment
dans son travail lui est venu cette idée c'est un peu dans mon travail ce que je souhaite amener
depuis que notamment que je travaille chez nr cop on est dans un marché de fournitures d'énergie
où les concurrents vont beaucoup amener des éco gestes vont beaucoup amener des choses un peu
sur un plateau des choses toutes prêtes et que nous on a chez nr cop de part le modèle coopératif
de part le fait d'avoir plus de la moitié des clients qui sont sociétaires depuis toujours ce
côté pédagogie cette nécessité même pour faire fonctionner la démocratie de faire monter en
compétences nos sociétaires de les informer de s'assurer que je me dis ça peut t'interrompre
mais ça peut peut-être valoir le coup quand même d'expliquer brièvement et nr cop le modèle
puisque tu parles de sociétaires tu parles et là peut-être que certains auditeurs auditrices
ne connaissent pas du tout nr cop donc ça peut peut-être valoir le coup d'expliquer en
quelques mois si tu peux oui oui je faisais pas trop parce que je voulais pas faire trop de pub sur
chacun est libre de faire mais juste pour comprendre les propos en fait la spécificité ouais oui
oui tout à fait alors en gros donc nr cop c'est au départ un fournisseur d'énergie coopératif donc
c'est une coopérative qui aujourd'hui a agi au sens plus large sur le spectre de la transition
énergétique et donc les un ensemble de services autour de la transition énergétique et donc du
coup du fait d'être une coopérative d'être une psyche elle n'appartient pas des actionnaires mais
à des sociétaires qui sont aujourd'hui de plus de 60 000 et qui du coup ont une ou plusieurs
parts dans la coopérative mais le nombre de parts ne définit pas le nombre de voix qu'ils ont
pour participer aux décisions de la coopérative mais c'est plutôt une personne égal une voix
donc aujourd'hui une collectivité par exemple va voter dans le collège collectivité mais une grosse
collectivité qui a pris je sais pas 6000 part à la même nombre de voix qu'une collectivité qu'en
aurait pris une seule et la même manière pour les personnes pour les entreprises etc et tous les
clients peuvent être sociétaires c'est ça exactement tous les clients même les producteurs
d'énergie à qui on rachète l'énergie peuvent être du coup sociétaire et par ailleurs il y a ce
volet là aussi important de qui est que l'idée d'héner cop c'est d'être donc une coopérative donc
au service du bien commun et avec la volonté de se baser sur le modèle à l'origine du scénario
naga what donc qui promet une france 100% renouvelable en 2050 et donc un scénario qui propose
notamment un modèle qui se base sur la sobriété énergétique l'efficacité énergétique et la
production de renouvelables et donc il y a dès le départ cette dimension de sobriété énergétique
qui est intégrée au modèle et est à ce que doit produire la coopérative ok et donc par ce modèle
ce choix organisationnel ou ce modèle 6 6 doit être pour société collectif quelque chose comme
ça en tout cas c'est le modèle coopérative quoi si c si vous voulez chercher et par ce modèle
là et par cet enjeu donc promouvoir les ainaïos naga what sobriété efficacité énergique renouvelable
finalement est venue cette question d'éducation populaire à la sobriété enfin plutôt à l'énergie
et à la technique pour un bon usage de c'est qu'en fait il y avait déjà des discours chez nous
un petit peu sur la sobriété mais il y avait déjà cette donc comme je disais cette idée de
de pédagogie d'éducation populaire à travers le modèle coopératif et donc on a essayé de construire
quelque chose qui soit de l'ordre de la monter en compétence sur ces sujets là pour que nos
clients ce qui est même une logique je trouve au-delà de cette logique là purement d'éducation
populaire mais qui est pour moi une logique aussi d'adaptation de est-ce que tous les éco gestes
sont vraiment adaptés à ma situation etc mais c'est aussi voilà c'est logique de dire ben on va
plutôt essayer de comprendre pourquoi on consomme de l'énergie comment on la consomme pour en fait
par soi-même trouver les éco gestes qui sont adaptés c'est aussi quelque chose que je retrouvais
là où je travaillais avant pour le projet famine énergie positive parce que il y avait cette logique
là de on donnait une liste d'éco gestes très complète il y en avait plus une centaine mais en
fait on voyait bien que c'est aussi à travers les discussions entre personnes que se construisait
l'adaptation des éco gestes et dans à travers le vécu de j'ai essayé de mettre un degré de moins
chez moi mon chauffage et en fait ça permet de se rendre compte des défauts de son logement et de
venir les corriger etc et donc il y a vraiment cette logique là d'essayer d'amener la méthode de
pêche plutôt que le poisson quoi c'est un discours qu'on construit plus largement sur tous
les sujets dont on s'occupe mais en tout cas qui moi mes cher sur la sobriété cette idée de dire
bah en fait si je diminue d'un degré mon chauffage et que avant ça j'ai pas adapté mes habitudes
où j'ai pas compris pourquoi j'ai besoin de ce degré de plus que ce que me disent les recommandations
bah en fait ça va être juste une perte de confort et quelque chose que je vais vivre de manière un
peu sacrificielle alors même que si on va s'intéresser par exemple au confort thermique qui
permet de comprendre pourquoi je vais avoir plus ou moins de sensations de chaleur chez moi et mes
mailleurs et bah en fait ça permet de se dire qu'est ce qui fait que je vais me sentir au chaud chez
moi et est ce que j'ai fait ce qu'il faut pour me sentir au chaud et à partir de là logiquement
je vais baisser en fait ma température si j'ai trop chaud c'est plutôt cette logique de comment
je me prépare d'abord à baisser d'un degré pour que ça soit une démarche qui se fasse toute
seule plutôt que de faire l'inverse quoi peut-être on peut revenir sur cette question de confort thermique
pour que chacun à chacune comprenne moi je sais que j'ai pu l'expérimenter aussi dans la rénovation
d'une maison de la retaper en mode bioclimatisme et j'ai vu la différence donc le confort thermique
je sais pas si t'as une définition alors ça couvre tout ce qui fait que je vais avoir un ressenti de
confort c'est à dire que je vais pas avoir froid en gros pour simplifier et je n'y avoir trop froid
ni avoir trop chaud alors souvent on parle plutôt de froid mais ça va aussi avec le confort d'été
mais en gros c'est qu'est ce qui fait que je ressens un inconfort ou au contraire que je me sens
confortable dans la température actuelle et donc ça regroupe plein de paramètres ça va être
est ce qu'il y a des courants d'air est ce qu'il y a de l'humidité dans l'air est ce que j'ai mangé
juste avant est ce que je viens de faire de l'effort physique ou au contraire est ce que je stagne
depuis un petit moment ça va regrouper l'ensoleillement enfin voilà plein de paramètres qui vont
faire que oui ou non je me sens en confort c'est quelque chose d'important parce que souvent on va
lister toute une mise d'éco geste qui en fait découle de cette notion là et c'est difficile de
lister tous les éco gestes qui peuvent correspondre à l'ensemble de tous les paramètres qui peuvent
faire défaut pour qu'on se sent en confort et donc c'est une notion qui est vraiment importante parce
qu'elle permet aussi de relativiser par moment cette notion de température parce que ben comme je
le disais si on vient de manger ou si on vient d'avoir une activité sportive ben on va pas du
tout avoir la même ressenti de la température que si ça fait une demi-heure qu'on est assis sur
son canapé en short du coup équipe le dehors et exactement ça permet d'avoir une vision plus
large et d'aller chercher tous les biais qui font que je vais chercher la solution la plus simple
qui est d'augmenter d'un degré alors que c'est peut-être pas quelque chose qui va résoudre
potentiellement mon problème et du coup là ça amène notamment une question qui fait que pourquoi
moi aussi j'en suis venu à ces notions là d'éducation populaire c'est que il y a aussi beaucoup
de hondis dans la sobriété énergétique qui font que par exemple on va se dire ben il faut absolument
pas que je baisse la température chez moi quand je pars parce que potentiellement ça va faire que
quand je vais redémarrer je vais plus consommer de ce que j'en ai compris c'est des choses qui viennent
notamment de vieux équipements qui avait une surconsommation au démarrage c'est beaucoup moins
vrai avec les équipements d'aujourd'hui qui étaient liés avec des techniques qui sont plus
actuelles mais on continue à se raconter les histoires sur ces techniques et technologies
alors que c'est plus du tout vrai pour ce qui se passe aujourd'hui exactement et alors même que
ben en fait quand on se pose ces questions là potentiellement il suffit de prendre son compteur
de regarder combien j'ai consommé pendant que j'étais pas là en laissant mon chauffage allumé
et combien je consomme sur une journée en baissant c'est quelque chose qui est facilement vérifiable
en soi chez soi avec l'expérimentation et en fait je me suis rendu compte que pour moi
ça paraissait facile parce que j'ai une éducation scientifique parce que j'ai été éduqué à cette
méthode de pensée critique mais en fait c'est pas le cas de tout le monde et ça a été vraiment
intéressant de me confronter à ça aussi et du coup de me rendre compte que moi je m'intéresse
beaucoup à un sujet qui est la zététique et du coup la zététique étant du coup ce qu'on appelle
entre guillemets l'art du doute c'est une méthode de réflexion qui s'inspire de la méthode
scientifique et qui vise à avoir justement cette réflexion autour des biais et de pourquoi je pense
ça pourquoi je réagis de cette façon là pourquoi j'agis de cette façon là pour essayer de
éventuellement la corriger et vérifier que les raisons pour lesquelles j'agis où je pense
telle chose je réentends richard mon voisin nous dire la zététique c'est l'art d'y voir un peu
plus clair alors je le cite pas mot à mot mais l'art d'y voir un peu plus clair entre nos
croyances donc ce à quoi on croit et ce qu'on sait ce qui est prouvé par des faits d'où la référence
à la science et au fait scientifique quoi d'ailleurs tout à fait et du coup c'est quelque
chose qui se recoupe moi avec des valeurs personnelles mais qui du coup voilà c'est beaucoup
confronté au réel et aussi à des expériences vécues personnelles via quelqu'un dans ma famille
qui est très engagé politiquement j'ai pu participer à des séminaires politiques des réunions
politiques où justement c'était donc plutôt à l'extrême gauche et avec du coup ce rapport à la
politique qui s'intéresse beaucoup au monde ouvrier et du coup cherche à faire monter en
compétence à politiser une frange de la population qu'on vise souvent comme n'étant pas capable de
monter en compétence sur des domaines intellectuels et en fait je me suis rendu compte que dans ces
cercles là il n'y avait pas du tout cette idée de on vulgarise à tout prix ou on cherche à tout prix
à simplifier les choses ou autre il y avait vraiment juste cette idée de expérimenter,
discuter, échanger sur la situation et vraiment faire monter en compétence, éduquer et éduquer
par le partage de son expérience et le partage de vécu et c'est quelque chose qui après j'ai
retrouvé par ailleurs dans d'autres bien via les conférences de Franck LePage, via aussi des
expériences dans à l'époque de nuit debout où il y avait cette idée de j'arrive avec un panneau
sur lequel j'écris ce en quoi je suis compétent et je suis ouvert à partager ça du coup ça
résonne aussi avec un peu tout ça quoi. C'était en fait la suite de ma question parce que c'est
vrai qu'éducation populaire ça vient pas de nulle part c'est pas juste un mot lancé comme ça
il y a une tradition et différents courants c'est d'ailleurs très difficile je me suis un peu
documenté avant qu'on échange mais c'est d'ailleurs très difficile de trouver une définition
en tant que telle peut-être même par ses origines populaires et ça rejoint ce que tu dis tout à
l'heure là sur le j'expérimente je partage mon ressenti je partage mes apprentissages et je
partage de paire à paire de dégale à égal il n'y a pas un professeur qui saurait tout et qui
délivre un savoir. L'éducation populaire l'idée c'est d'être tous apprenant, co-apprenant ensemble
et de s'entraîduquer ensemble même si certains en certaines ont plus de compétences que d'autres
bien sûr. C'est ça et en fait dans la sobriété je trouve qu'il y a cette dimension là elle est
importante parce que la sobriété sans l'aspect collectif elle est vraiment très limitée et en
fait on s'en rend bien compte aujourd'hui même à travers des études ou même à travers les définitions
qui sont tentées aujourd'hui de la sobriété où cet aspect collectif on s'en rend compte il est
un facteur limitant de la sobriété. Moi je me rends compte à travers les expériences que j'ai
eu professionnelles de en fait quand il y a cet aspect collectif il y a du partage, du partage de
savoir et même nous on est même entre guillemets obligé d'y venir parce qu'on n'est pas un gros
acteur avec des moyens énormes et que du coup en fait simplement des fois pour répondre aux
besoins de nos clients de nos sociétaires etc on va être limité dans le temps disponible pour le
faire et dans la connaissance parfois technique et du coup en fait on se rend compte qu'on a une
communauté qui elle regorge de compétences, regorge d'expérience alors avec parfois des profils
un peu extrêmes et du coup c'est assez marrant aussi de voir ceux qui prennent des douches froides
même en hiver mais du coup c'est ce partage justement qui permet d'éviter qu'on ait cette
vision uniquement extrémiste du sujet et à la fois ces extrêmes ils sont aussi utiles pour aller
comprendre ce qui se passe et voir jusqu'on peut aller quoi et expérimenter et avoir de la connaissance
créer de la connaissance la partager en retour etc exactement montrer qu'il n'y a pas qu'un seul
modèle il n'y a pas qu'une seule façon et qu'il faut décomplexer aussi beaucoup de choses dans ces
démarches là en tout cas à travers cette question des mythes et des légendes et même du manque
de connaissance parce que c'est vrai que le sujet énergétique j'ai beau être ingénieur je
c'était pas si simple que ça moi quand je me suis installé avec les panneaux solaires et les
batteries et que j'ai découvert la consommation je me suis rendu compte très très vite qui sont
les propos de josé à loi d'ailleurs par ailleurs mais je me suis très vite rendu compte que la
problématique autour de la transition énergétique et ben c'est pas l'énergie mais c'est plutôt la
question de la puissance puisque l'énergie en fait c'est juste une question de temps donc la
puissance est le nombre de watts disponibles à l'instant t donc si j'allume un radiateur
électrique dans ma maison c'est 1500 watts en général autour d'eux un four électrique ça va vite
faire 2000 watts parfois au démarrage et ensuite l'énergie c'est une puissance pendant une certaine
durée donc si par exemple j'utilise un radiateur 2000 watts pendant une heure ça va faire 1000
watt heures que je vais payer derrière ma facture etc etc mais ce que j'ai pu observer moi en ayant
mes propres panneaux solaires mes propres batteries etc c'est que la limitation c'est pas l'énergie
c'est vraiment la puissance qui fixe un plafond haut et qui me dit bah non je peux pas avoir de four
électrique dans ma maison et qui tourne que avec quatre panneaux solaires c'est pas possible quoi
ça marche pas en réalité c'est aussi parce qu'aujourd'hui on est peu dans la dimension
de stockage de l'énergie on veut je pense qu'on va y venir petit à petit parce que le modèle des
transitions on a besoin mais tu veux dire déployer plus de batteries en complément c'est alors il
faudrait pas trop développer de batterie dans le sens où on va être très limité en termes de
matériaux et du coup c'est là où on voit qu'en fait la sobriété elle doit être abordée dans
toutes ces dimensions c'est à dire que c'est pas la sobriété énergétique en elle-même elle pourrait
presque être faite plus facilement si on ne prend pas en compte la sobriété des matériaux la sobriété
aussi de l'exploitation qu'on veut bien avoir aussi des pays plus pauvres et de leur énergie
humaine et du coup on va en arriver à un besoin quand même de stockage qui peut passer aussi par
des modèles de bah ma voiture électrique en fait c'est un moyen de stockage indirect ça peut me
servir de moyen de stockage mon ballon d'eau chaude en fait je vais stocker de l'eau et donc je vais
produire cette eau chaude à tel moment donc c'est une forme de stockage de l'énergie parce que je
stock de la chaleur pareil pour les murs les murs de la maison si les murs sont chaud c'est une
sorte de batterie thermique au final c'est ça et en fait on se rend compte que ce stockage
bah en fait il peut aussi passer par une solution qui est la mise en commun de l'énergie et de la
production et qu'en fait peut-être que toi à un tenter bah en fait tu peux pas forcément faire
fonctionner deux choses en même temps en effet parce que t'es panneau solaire le limite mais peut-être
que si on le faisait collectivement au même instant et qu'on mettait en commun en fait on se
pourrait se le permettre etc et donc en fait cette notion de sobriété on se rend compte que quand
on met en commun et bah en fait on a plus c'est une manière de retrouver de l'abondance malgré
une réduction globale exactement c'est ça bah on arrive doucement au terme de notre échange
avec ces deux deux grands thèmes donc possible que dans le titre je mixe un petit peu les deux
les deux sujets un grand merci à toi Maxime pour avoir accepté de prolonger notre premier
échange autour de ce micro à notre premier échange tu m'avais donné quelques petites
pépites comme ça sur le sujet de la sobriété alors j'ai envie de te poser la question là est-ce
que tu aurais des ressources des lectures des vidéos ou autres que tu trouves inspirantes sur le
sujet de la sobriété que tu as envie de nous partager alors on avait parlé d'une émission
que j'avais trouvé très intéressante sur Arte en fait une émission sous la forme d'un jeu de rôle
autour de la sobriété qui est animé par quelqu'un qui s'appelle cibre tigre malheureusement j'ai pu
le nom sous les yeux mais peut-être que tu pourras le mettre avec le podcast donc c'était sur Arte
et ça parlait de la sobriété ok je serais trop trouvé ça c'était très intéressant parce que
ça abordait beaucoup de dimensions de la sobriété et vraiment avec cette idée de ben comment on se
met dans une situation dans le futur où cette sobriété elle est en partie choisie mais beaucoup
en partie subie aussi et voilà et du coup comment il joue des situations où on doit s'ébrouiller
avec cette sobriété et c'était vraiment très intéressant j'ai beaucoup aimé aussi parce que
c'est pas toujours évident de combiner le côté ludique avec le côté on parlait de sobriété
etc c'est pas un sujet très sexy la sobriété c'est une chose qu'on dit souvent mais c'est pas
évident donc c'était un moyen intéressant de le faire sur la sobriété je me suis rendu compte
que moi ça passe beaucoup par l'expérimentation donc j'invite à tester le bivouac j'invite à
tester des choses de ce type là de s'inscrire à des défis zéro déchet des défis sobriété
énergétique et à tenter en fait je trouve que vraiment j'ai personnellement trouvé beaucoup de
joie dans l'expérimentation parce que en fait on se rend compte que ben il y a beaucoup de
réappropriation dans la sobriété il y a beaucoup de réappropriation de son temps il y a une joie à
retrouver de la maîtrise il me semble que c'est quelque chose que j'ai entendu aussi dans les autres
épisodes que tu as fait je trouve important de ressentir cette joie de ressentir cette fierté et
donc c'est intéressant de regarder de lire mais c'est vraiment intéressant de vivre ces choses
là de pratiquer dans revenir à on est des êtres humains on n'est définitivement pas des machines
et c'est vraiment important et ben un grand merci maximum pour cet échange et puis au plaisir
au plaisir j'espère que cet épisode vous a plu grâce à ses partages d'écoute et de réflexion
de discussions authentiques de doute de contradiction et de joie simple du quotidien j'espère
vous donner envie de mener votre propre enquête pour construire collectivement une alternative aux
exploitations entougeant je remercie amrick priolon pour notre amitié de plus de 40 ans qui réalise
l'habillage et le montage sonore de ce podcast ingrits de saintobin pour son aide sur l'habillage
visuel barbara nicoloso directrice de virage énergie pour sa commande sur la sobriété qui m'a mis
le pied à l'étrier alexandre monin et toute la communauté de la redirection écologique pour leur
soutien et leur enthousiasme et bien sûr mes invités sont qui ces épisodes n'existeraient pas