Bonjour je suis Alexis Nicolas.
Dans ce podcast je vous propose de partir avec moi en quête
de sobriété.
Pour en finir avec la démesure de notre époque et pour vivre dès maintenant dans
le futur.
Mais en tant qu'ingénieur,
salarié,
homme,
blanc,
cis et hétéro,
la sobriété
c'est pas gagné.
Et oui,
l'attrait pour la démesure affecte avant tout les personnes
privilégiées.
Episodes après épisodes,
théoriques ou pratiques,
je mène l'enquête avec mes invités.
Bonne écoute.
Bonjour à toutes et à tous.
Ce premier épisode a pour but de vous présenter ce podcast qui
je suis d'où je pars,
où je vais et la place de ce podcast en tout ça.
Je m'appelle Alexis et
comme je le dis rapidement en introduction,
je suis un homme blanc,
cis et hétéro-sexuel.
Pour
celles et ceux qui ne connaissent pas le terme cis,
c-i-s,
il signifie que je me reconnais dans le genre
qui m'a été assigné à la naissance.
J'ai un diplôme d'ingénieur qui m'a donné accès
à un travail salarié bien rémunéré.
Je considère que je fais partie des personnes
privilégiées.
Je vous précise tout ça car je sais que ça conditionne comment je vois
le monde,
ce que je vois et ce que je ne vois pas ou ce que je vois moins bien.
Ce podcast
n'est donc pas une tentative de dire ce qu'il faut faire en matière de sobriété.
Ce podcast,
c'est mon enquête.
Faites de doute,
d'hésitation,
de contradiction que je partage,
non pas pour
être imité mais pour vous donner envie d'enquêter et de cheminer vous-même.
Voilà pour qui je suis.
Mais pourquoi la sobriété ?
Depuis quelques années déjà et de précédentes enquêtes,
j'ai acquis la conviction
que face aux changements climatiques et à l'effondrement de la biodiversité,
la
sobriété de nos modes de vie est inévitable.
En premier lieu dans les pays riches comme
la France ou pour les personnes privilégiées.
Et pour autant c'est quoi la sobriété ?
Pas
si simple de répondre à cette question.
Il existe beaucoup de définitions et j'espère
que chaque épisode nous amènera à préciser le concept et à donner à voir des politiques
et pratiques de sobriété.
A ce stade,
je vous partage quelques pistes.
De ce que c'est
pour moi,
en mode la sobriété c'est et ce n'est pas.
La sobriété,
c'est avant tout pour
moi un cheminement collectif.
Ce n'est pas la pauvreté ni l'absence de richesse.
La sobriété,
c'est le choix volontaire,
organisé et démocratique de réduire nos consommations.
Ce n'est ni l'austérité,
ni le rationnement,
ni l'efficacité technique.
En un slogan,
la sobriété pourrait être plus de liens,
moins de biens.
Ce n'est pas un retour dans le passé à
la lampe à huile ou à la bougie,
mais un moyen pour créer un futur souhaitable.
Elle est une
occasion pour valoriser les pratiques de débrouille du quotidien.
La sobriété,
c'est le juste partage
des richesses pour faire rimer limitation et émancipation.
En introduction du podcast,
je précise que l'attrait pour la démesure affecte avant tout les personnes privilégiées.
Mais pourquoi je dis ça ?
Bon,
ce n'est pas vraiment l'objet de notre enquête.
Je vous renvoie
vers d'autres super podcasts comme Les Couilles sur la table ou Afrotopiques ou encore Présages,
je pense aussi à Mansplaining,
Kiffe ta Race ou encore Terrain Social.
Mais à mon échelle,
je m'en suis bien rendu compte.
En tant qu'ingénieur,
j'ai le réflexe de penser à l'efficacité avant
la sobriété.
En tant qu'homme cis,
j'ai été valorisé dans l'intérêt que je porte à la dernière
technologie,
que ce soit le dernier smartphone ou le super vélo pliable.
En tant que salarié,
gagnant environ deux fois le salaire moyen,
je peux me permettre d'acheter sans me poser beaucoup
de questions.
Bref,
j'estime que mes privilèges jouent en partie contre moi sur mon souhait de
cheminer vers plus de sobriété.
C'est ce que j'ai voulu exprimer en introduction.
C'est
aussi bien sûr une aide sur ce chemin,
mais je dirais surtout qu'ils m'oblige à plus
de responsabilité que des personnes qui n'en ont pas les moyens.
Au final,
ce que j'espère,
c'est que ce podcast vous donnera envie de partir en
quête de sobriété.
Pendant longtemps,
j'ai réfléchi au format que je voulais donner
aux épisodes.
Plus j'ai abandonné.
Les épisodes seront ce qu'ils seront,
parfois
courts,
parfois longs,
théoriques ou pratiques,
seuls comme celui-là ou à deux.
J'aborde
cette enquête avec un certain pragmatisme,
en cherchant ce qu'il est possible de faire
à l'échelle individuelle.
Mais sans naïveté non plus,
sans ignorer la nécessité des
luttes et solidarités collectives.
La sobriété,
c'est aussi lutter contre
l'ébriété.
C'est résister contre les infrastructures,
contre les organisations
et les politiques qui continuent d'orienter notre futur vers encore plus de démesures.
Au fil des épisodes,
nous partagerons des études théoriques et des expérimentations
quotidiennes.
Tout ne sera pas parfait,
il y aura des hésitations,
des contradictions,
voire même des erreurs.
Une enquête n'est jamais résolu à l'avance.
Pour autant,
l'objectif est enthousiasmant.
Construire collectivement une alternative
aux exploitations en tout genre.
Rien que ça.
Bon,
ce podcast seul n'est bien sûr qu'une partie du chemin.
La partie qui se fait à bas bruit.
En particulier dans les sciences sociales qui nous donnent à voir les lacunes des
politiques actuelles.
Mais aussi dans les pratiques quotidiennes qui restent à l'écart
des sondages.
Ou encore dans vos questionnements et vos désaccords à l'écoute d'un épisode.
Et enfin dans le plaisir qu'il y a à cheminer et à apprendre à plusieurs.
Le reste du chemin parfois plus bruyant et surtout plus puissant,
sera celui que nous ferons ensemble.
Bonne route,
bonne écoute et à bientôt.
communauté de la redirection écologique pour leur soutien et leur enthousiasme.
Et bien sûr mes invités sont qui ces épisodes n'existeraient pas.